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Archives Mensuelles: décembre 2020

L’Anomalie, Goncourt 2020

31 jeudi Déc 2020

Posted by Roseleen in lecture

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Reçu à Noël, je viens de le terminer, ce Prix Goncourt 2020. Mon avis est plutôt à contresens de l’emballement général.

On suit comme personnages principaux une dizaine d’individus très disparates, qui ont pour seul point commun d’avoir vécu, en mars 2021, un vol extrêmement mouvementé entre Paris et New-York en raison d’un violent orage non anticipé par les météorologistes. [NB : en mars 2021, on voyage librement et non masqués, les amis, ouf]

Trois mois après ce vol qui les a marqués car ils ont tous eu très peur d’y rester, nos protagonistes ont oublié ce mauvais moment et repris leur petite vie. 

Mais uns à uns, ils vont être appréhendés par la Police ou le FBI, en fonction du pays où ils vivent, dans le cadre d’une enquête de la plus haute importance leur dit-on.

Qu’a-t-il bien pu se passer dans ce vol ? 

De la science-fiction, plus précisément de la dystopie, pour un Goncourt, alors là, je ne m’y attendais pas du tout du tout.

J’ai aimé l’histoire ou plutôt l’idée originale (mais pas très), la prose riche, la narration parfaite, le suspens à son comble avec les mystérieuses interpellations au début. 

Et puis c’est tout. 

Une fois qu’on sait ce qui s’est passé durant ce vol, l’auteur part dans du scénario plutôt classique, des tentatives d’explications scientifiques, métaphysiques et religieuses, beaucoup trop longues et alambiquées, le tout sur une vague d’humour caustique vu et revu, saupoudré de petites piques sur les dirigeants actuels des grandes puissances, ainsi qu’à un moment donné une petite évocation du Covid.

Ces deux derniers points m’ont prodigieusement lassée et énervée, j’aime m’évader de l’actu dans mes lectures.

Bref, je suis passée complètement à côté de ce roman, mélange de SF, thriller, pamphlet sociétal, et de roman psychologique. Beaucoup trop de styles en même temps, je savais pas trop où j’étais, dommage.

L’île des chasseurs d’oiseaux

27 dimanche Déc 2020

Posted by Roseleen in lecture

≈ 13 Commentaires

Un petit tour en Écosse, par ce joli temps venteux pluvieux que nous offre cette fin d’année , çà vous dit ?

Depuis des années, on me recommandait cette trilogie écossaise de Peter May, encensée par la critique, je me suis enfin lancée.

L’inspecteur Fin reprend du service après quelques semaines d’arrêt, suite à la mort accidentelle de son fils unique. Il n’est donc pas en super état. Son couple non plus. 

Il est envoyé sur son île natale où un meutre vient d’être commis avec la même mise en scène que celui sur lequel il enquête à Edimbourg. Il doit vérifier s’il n’y a pas un lien entre les deux affaires.

Arrivé sur l’île où il n’est pas retourné depuis le décès de sa tante il y a 18 ans, il se confronte à son passé. Ange, un type odieux que tout le monde détestait, Fin compris, ils étaient à l’école ensemble, est la victime du meurtre. Plus d’un sur l’île auraient adoré le voir disparaître.

Intrigue ficelée au top, dénouement coup de poing dans le bide, vraiment, c’est du bon thriller. Mais il m’en faut bien plus pour me faire aimer un thriller, d’ailleurs je n’en lis plus trop depuis deux ans, je m’y ennuie. Il me  faut en plus une ambiance solide et dense qui envoûte le récit, peu importe l’intrigue. 

Et là, y a. Et çà fait tout. On est embarqués dans ce bout de terre perdu, où on parle encore gaélique, se chauffe à la tourbe, pratique le sabbat chrétien, où pour devenir un homme un vrai, faut se coltiner cette semaine de chasse, une fois dans l’année, sur un gros rocher qui sent la fiente, à six heures de bateau, pour aller tuer des centaines de gugas, les bébés des Fous de  Bassans, dont la chair unique est très recherchée (j’ai déjà goûté le haggi, ou panse de brebis farcie, très bon d’ailleurs, faut juste pas penser, mais je passerai mon tour pour le guga, hein…). Un rite de passage difficile sur une île hostile, à l’occasion duquel Fin avait bien failli perdre la vie accidentellement et où son sauveur, lui, l’a perdue…tout celà serait-il lié ?

Souvenirs après souvenirs, on découvre l’enfance dramatique de Fin, au fur et à mesure qu’il avance dans son enquête, interviewant ses compagnons du passé, amoureuse, meilleur ami, prêtre, vieux pêcheurs, les rejoignant dans les vieilles maisons de pierre ou les vieux pubs où on boit bière et whisky de concert,  visitant les vestiges de la maison de ses parents, décédés jeunes, celle de sa tante hippie qui l’a recueilli et élevé. On se balade dans de sublimes paysages sauvages d’Ecosse, rudes et lumineux. 

Les drames se révèlent, les joies idem et le dénouement surgit là où on ne l’attend pas. Remarquable. Et dire que c’est le tome 1 d’une trilogie…Que de belles heures de lecture à venir !

Voilà. Un titre que je recommande vraiment. Je retourne à ma lecture (le Goncourt, reçu à Noël, pour le moment, j’aime beaucoup), mais avant, je vais me refaire couler un petit café et choper au passage ma boule de poils angora-bouillotte qui est toute effrayée par la tempête…

Bon dimanche !

Chat sauvage

12 samedi Déc 2020

Posted by Roseleen in lecture, livre

≈ 17 Commentaires

Je continue d’essayer de rattraper mon gros retard de chroniquage (j’crois bien qu’çà s’dit pas mais çà me plaît alors j’le dis) de mes lectures des dernières semaines.

Jack, la cinquantaine, vit dans le Vieux Québec. Il est écrivain public, rédige CV ou lettres pour autrui, réalise parfois quelques traductions. [Jack ressemble étrangement, avec deux décennies de plus, au personnage traducteur de « Les grandes marées », qui était isolé sur une île – j’avais fait une chronique le mois dernier-, avec son chat Matousalem, d’ailleurs le chat de Jack porte le même nom, j’aime ce fil entre les deux romans]. 

Le petit secret de Jack est de s’inspirer de belles phrases piochées dans les correspondances de grands écrivains, dont il est très friand. 

Jack mène une vie simple, en compagnie de son chat et de son amie-amante Kim, qui vit au dernier étage de l’immeuble.

Un jour, Jack reçoit la visite d’un vieux monsieur très étrange, qui lui demande de rédiger une lettre d’amour pour sa femme disparue. Ce vieux monsieur, calechier pour touristes dans la vieille ville, va intriguer Jack qui va se mettre à enquêter sur le bonhomme et se retrouver projeté dans son passé.

J’ai adoré retrouver l’atmosphère si particulière des romans de Jacques Poulin : une atmosphère douce, remplie de livres, de mots, de chats qui ont toujours une place centrale, de personnages originaux très attachants : Kim la psy aux méthodes bizarres qui ne reçoit que la nuit, une jeune fille perdue, affamée surgie de nulle part, qui erre en ville, vient se poser et bouquiner chez Kim, ce SDF un peu zinzin devenu ami avec Jack, qui surveille/squatte sa voiture lorsqu’il ne l’utilise pas, une ambiance unique, un peu vintage (ce roman est paru en 1986), une histoire très  originale, un brin barrée tout en restant simple, très ancrée dans le quotidien, le tout sous une plume posée, sobre, limpide et fine, j’aime vraiment lire cet auteur, c’est un vrai régal. 

Peu de suspens dans les livres de Jacques Poulin. Tout est dans l’ambiance, faut se laisser porter, rentrer dans les petites et grandes aventures de gens simples mais uniques, avec brio l’auteur sait faire ressortir toute la magie d’évènements anodins, parfois on effleure le surréalisme, c’est ultra bon, faut aussi accepter les fins très mystérieuses, avec d’autres auteurs j’aime pas, avec Jacques Poulin çà peut se finir que comme çà, j’en raffole et en redemande, c’est dire.

Jacques Poulin, c’est pour moi une expérience de lecture unique, un petit ovni littéraire croustillant, doux, intelligent, bourré de tendresse humaine et animale, savoir écrire comme çà j’en bave, pour le moment je n’ai lu que trois romans de cet auteur classique québecquois né en 1937, je peux déjà affirmer que ce sont mes plus belles lectures de l’année 2020, je suis pas du genre salon du livre mais si çà revenait, ce genre d’évènements, si il s’y rendait, si je pouvais y aller, ben je braverais volontiers la foule rien que pour le rencontrer même trente secondes, lui dire merci, parce que je sens que c’est un homme sacré, un sacré homme et je serais honorée de le croiser avant qu’il ne nous quitte.

Modern lovers

09 mercredi Déc 2020

Posted by Roseleen in lecture, roman

≈ 6 Commentaires

J’avais trouvé ce roman il y a quelques mois dans mon super Emmaüs qui a un énorme rayon librairie où en prenant mon temps, je dégote toujours des pépites sans me ruiner et reviens chargée comme un bourricot.

Ce roman m’a fait passer quelques heures de lecture bien agréables le mois dernier et éteindre ma lampe de chevet souvent bien trop tard.

Il s’agit d’une chronique vive et espiègle qui nous transporte à Brooklyn,  dans la vie d’un petit groupe d’amis bobos quarantenaires qui s’interrogent en profondeur sur leur vie, leur couple.

Elizabeth et Andrews se connaissent depuis l’université. Musiciens, ils ont connu il y a longtemps un petit succès avec leur groupe de rock, mais sont désormais rangés. Elizabeth est devenue agent immobilier, ses affaires marchent bien.  Andrews quant à lui songe à une enième reconversion. En attendant de trouver sa voie, il pratique le yoga, découvre les jus de légumes et les massages dans un centre qui vient d’ouvrir dans le quartier, dans une maison désaffectée. Il est fasciné par son jeune directeur zen aux dents longues. Elizabeth et Andrews sont tout fiers de leur ado prodige, Harry, qui pourtant vient de rater ses examens d’entrée à l’université. 

Zoé est la meilleure amie d’Elizabeth. Elle faisait partie de groupe de musique. Zoé est mariée à Jane et les deux femmes tiennent un resto tendance. Elles élèvent Ruby, leur explosive ado aux cheveux bleus. Le couple est en crise, les deux femmes songent à se séparer.
Cet été là, Ruby et Harry vont en faire voir de toutes les couleurs à leurs parents. Et puis  voilà que débarque une agent artistique prestigieuse, fort occupée, toujours entre deux avions ou limousines, qui demande avec insistance des droits sur une chanson pour un film sur la chanteuse de leur ancien groupe, décédée jeune et devenue icône. Tout ceci va remuer le passé, chambouler les amitiés, réinterroger les couples, révéler bien des petits secrets.
Plume fine, pétillante, décapante, on rit beaucoup et refléchit pas mal également, j’ai vraiment passé un bon moment avec ces personnages simples, réalistes, auxquels on peut facilement s’identifier. Tout s’enchaîne, on ne s’ennuie jamais.

J’avais peur d’un roman un peu léger style vaudeville pur, mais c’est un beau texte sur les tourments de la quarantaine, les doutes de l’adolescence, sur l’amour et l’amitié, sur les passions enfouies, un vrai petit bonbon qui mêle réflexion, nostalgie et rigolade, c’est assez rare de trouver tout celà à la fois dans un roman. 
J’ai beaucoup apprécié également la diversité des personnages, couleur de peau, orientation sexuelle, morphologie, le tout sans fiorirure de façon très naturelle, ce qui en fait vraiment un roman ancré dans la vraie vie.

Frontière moutarde

02 mercredi Déc 2020

Posted by Roseleen in écriture, collage, poésie

≈ 14 Commentaires

Une pie haute-performance

Débarque en ville avec les tickets-tendance.

Elle en jette, par délicatesse, à la frontière moutarde,

bloquée par le temps des hasards à l’eau de rose.

Elle pioche un coulis de mangue tonique
Et du fil ultime aux figues

Entre les chaussons solaires 

Du directeur félin virtuose,

Et plonge dans les loyaux artichauts
Prendre une manchette sublime de rêves.

🦁

J’me suis bien marrée à composer ce petit poème !

À bientôt !

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