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Archives Mensuelles: juillet 2021

Yvette, de Maupassant (club de lecture de juillet)

31 samedi Juil 2021

Posted by Roseleen in club de lecture, lecture

≈ 5 Commentaires

Servigny, jeune bourgeois riche, noceur cynique, fait découvrir à un ami le salon de la « Marquise Orbadi », lieu chic-tendance de détente et d’amusement pour messieurs un peu louches de la haute société. 

Servigny n’y va pas pour la marquise, mais pour sa fille Yvette, tout juste 18 ans, dont il est tombé sous le charme et qu’il compte bien être le premier à mettre dans son lit.
Yvette est très belle, intelligente, vive, passionnée, charmeuse. Lectrice, il lui offre beaucoup de livres. Élevée par sa mère seule dans ce milieu huppé festif, elle est aussi très candide. Yvette croit à l’amour qui l’entoure et rêve de trouver un mari qui pourra  la choyer. 
Elle vit dans l’insouciance et l’illusion de sa condition, s’imagine fille de prince ou de roi déchu, n’a pas compris que son environnement luxueux où règne la galanterie est un lieu de débauche, de faux-semblants, que sa mère est une courtisane.

L’ami de Servigny va devenir l’amant de la marquise, qui va les inviter tous deux à la rejoindre dans sa villa à la campagne, en bord de Seine, où elle et sa fille vont prendre leurs vacances d’été.
Yvette et Servigny vont à cette occasion se rapprocher. La jeune fille tombe peu à peu amoureuse et va suggérer à Servigny de la demander en mariage, puisqu’il prétend l’aimer. Celui-ci, tout à son objectif, va la laisser rêver. 
Lorsque toute excitée Yvette parlera de ce projet à sa mère, la réaction froide de celle-ci la fera douter, observer, puis douloureusement comprendre.

Yvette va alors changer profondément, tenter de trouver des stratégies pour s’extraire de sa condition qui l’empêche d’être libre et d’accéder au bonheur, lutter, puis souffrir, déprimer, dans la solitude la plus totale.
C’est une nouvelle très pessimiste. D’une grande tristesse mais aussi d’une grande beauté. La sensation de malaise est permanente, montrant le talent de Maupassant à faire ressentir physiquement le vécu de son personnage. J’ai même senti les odeurs de chloroforme de la fameuse scène. Quel talent.
Dès le début, comme souvent chez Maupassant mais on s’en aperçoit en fin de lecture, il donne le ton de sa nouvelle. Ainsi, il nous offre un aperçu de l’état psychologique profond d’Yvette malgré sa joie de vivre apparente, bien avant sa prise de conscience.
« …il y a des jours où je tuerais des gens, (…), et puis d’autres où je pleure pour un rien ». 

J’ai aimé retrouvé ce réalisme dur mêlé de naturalisme si spécifique à Maupassant, qui amplifie les ambiances et les états-d’âme des personnages.

 « Le large silence de l’horizon, le somnolent repos du soir engourdissaient les coeurs, les corps, les voix. Il est des heures tranquilles, des heures recueillies où il devient presque impossible de parler ». 

Merveille.
La trame narrative m’a étonnée voire rebutée au début. Car on commence dans la tête et les pensées du jeune bourgeois insouciant et profiteur, quelle horreur. Mais l’auteur marque ainsi très habilement son point de vue en plus de nous dire qu’il nous embarque dans une ambiance glauque, noire.

Peu à peu il nous guide vers le point de  vue d’Yvette, puis nous plonge subtilement dans ses pensées, ses émotions, turpitudes, dans sa terrible lutte. C’est extrêmement fort.

À la toute fin, retour au point de vue du bourgeois, la messe est dite, on sait qui gagne selon Maupassant dans cette société bourgeoise parisienne perfide.
C’est un magnifique texte sur la liberté, les limites imposées par les conditions sociales, le renoncement. 

C’est aussi et surtout une très belle description de personnage féminin en lutte, une description profonde, sensible, remplie d’humanité et de respect.

J’ai adoré.

Et voilà pour ce titre que je vous avais proposé dans le cadre de mon club de lecture de juillet. L’avez-vous lu ?

C’est lundi que lisez-vous ? 26 juillet 2021

26 lundi Juil 2021

Posted by Roseleen in lecture, tag

≈ 9 Commentaires

C’est l’heure du CLQLV et de ses 3 petites questions, c’est parti mon bigoudi (mieux que kiki, j’trouve).

1/ Qu’avez-vous lu la semaine dernière ?

J’ai terminé « Yvette » de Maupassant, quelle splendeur triste. Hâte de faire mon billet. J’ai adoré.

J’ai débuté un roman de l’australienne Liane Moriarty, dont j’ai déjà lu et apprécié quelques bouquins, et euh….ben j’ai une révélation. Suite au point suivant, quel suspens.

2/ Que lisez-vous cette semaine ?

Je lis donc  » À la recherche d’Alice Love » de Liane Moriarty, qui trénaillait depuis belle lurette dans ma PAL. Hyper bien écrit, mené, distrayant, histoire sympa, thématiques aussi, personnages bien construits, réalistes, bref, du bon roman, chapeau.

Sauf que je m’ennuie à mourir. Je le dévore, c’est du bon page-turner, mais je m’ennuie. Et çà m’énerve, j’ai l’impression de perdre mon temps (pas qu’une impression, en fait). 

Cette lecture me fait prendre conscience qu’en lecture, être distraite, amusée ou tenue en haleine ne me suffit plus, loin de là. Faut que j’apprenne : sur une époque, un fait de société, un personnage qui a existé, un objet, un art, un métier, une thématique philosophique ou psychologique, bref que j’apprenne des trucs, et que l’apport de connaissances soit vrai et fouillé. Sinon, ennui assuré, abandon à la clé. 

Çà me faisait pas çà avant. Être distraite et/ou surprise, c’est ce que je recherchais. Je lisais d’ailleurs beaucoup de thrillers, de policiers. Je peux plus, çà m’ennuie ferme.

Les goûts et besoins en lecture changent avec le temps. Çà vous fait çà aussi ? Vous recherchez quoi en lecture ?

Bon je vais terminer tout de même ce Liane Moriarty qui est très bon même s’il  ne correspond pas à mes besoins.

3/ Que lirez-vous ensuite ? 

Aucune idée comme d’habitude.

Et vous, que lisez-vous ?

Belle semaine !

Je ne teul’fais pas dire !

25 dimanche Juil 2021

Posted by Roseleen in tag

≈ 15 Commentaires

Boudiou, voilà t’y pas que j’avais loupé le dernier  » Je ne teul’fais pas dire ! » de ma copine Mahie, un de mes RDV chouchou de la blogosphère depuis des années !

 https://wp.me/pPw2t-6fp
Comme d’hab, je me prête au jeu avec plaisir…

Aujourd’hui, je me sens : gonflée. Le burger-chèvre, les frites, le verre de Chardonnay, le fondant au chocolat et sa glace vanille du resto de ce midi y sont pour quelque chose. Boudiou que c’était bon.

Ce matin, la première personne à qui j’ai parlé une fois sortie de la maison : l’agent de sécurité à l’entrée du Hic et Ha, qui contrôlait la loooongue file d’attente pour entrer dans le sanctuaire de l’ameublement, file plus longue que celle du Louvres il y a 2 semaines, dingue.

J’ai été super contente de : nan, pas contente, y avaient pas en stock les tabourets de bar repérés sur le site, les noirs design scandinave, me suis tapée la cohue pour 3 ampoules et un petit sac à courses choupinou avec des chats bleus dessus.

Cà m’a franchement énervée de : je ne m’énerve plus, je ris.
J’ai découvert un champ de tournesols dans le mini-coin de nature de ma ville où je marche 

Je suis grognon : non. C’est rare. Mais gare à toi si tu me causes trop avant mon ptit-dej le matin.

Nan mais franchement tu trouves çà normal que Jean-Pierre gratte à la porte de la chambre à 5 h du matin un dimanche pour réclamer sa pitance (je précise que Jean-Pierre n’est pas un humain mais un gros matou en quête permanente de nourriture, de baballes et de caresses).

C’est exquis : d’écouter la pluie tomber et de sentir l’air humide frais arriver par la fenêtre.

En ce moment je lis : j’t’en parle demain, promis.

Je dis respect : au Husband qui depuis 3 semaines bosse comme un fou pour nous faire une magnifique cuisine / aux organisateurs de la cérémonie d’ouverture des JO, c’était magique, j’ai pleuré.
Je ne résiste pas à : mon canapé, là… pourtant je m’suis juré de faire une petite heure de vélo d’appart.

J’vais t’dire une bonne chose : on est rudement bien, chez soi.

Dans ma bagnole, je n’ai besoin de personne et j’écoute : ben Supertramp, toujours et encore. C’est ce qui me fait arriver au boulot le sourire aux lèvres.

Je me taperais bien : un petit bain de mer dans une eau à 25, mais sans vacanciers autour.

J’ai été raisonnable : j’ai pas fini mes frites.

Cette semaine, pour la première fois, j’ai : pas fini mes frites.

L’émission radio, TV, article ou autre qui t’a le plus marqué cette semaine : ce podcast, cette heure géniale passée à marcher et à boire les paroles d’un homme passionnant qui était bourré d’humanité, d’humour et  d’intelligence :

https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=95eb650c-c578-4ae0-8da6-f078ad1478d2
Plutôt que d’être assise, là, tout de suite, j’aimerais mieux : faire la planche dans cette mer à 25 degrés minimum, me laisser porter par les petits flots, qu’un petit nuage passe, apporte une petite pluie bienfaisante sur mon visage.

Bon, voilà, à vous de jouer si çà vous dit !

Danse avec la foudre, de Jérémy Bracone

22 jeudi Juil 2021

Posted by Roseleen in Uncategorized

≈ 4 Commentaires

Une petite ville de Lorraine. Son usine de robots ménagers qui la fait vivre depuis au moins deux générations, son rade, son lotissement de maisons d’ouvriers, ses jardins-potagers collectifs. 
Figuette (c’est un gars, c’est son surnom), la vingtaine, a connu des jours heureux avec Moïra, sa compagne femme-enfant immature au comportement de feu, dont il est fou amoureux,  ainsi avec ses potes-collègues de l’usine où il est cariste. 
Seulement voilà. Moïra s’est barrée, le laissant seul avec leur petite Zoé de 4 ans, et l’usine  va fermer, victime de la mondialisation. 
C’est le mois d’août et tous les salariés s’attendent à ce qu’on profite des congés pour vider les lieux et envoyer les lettres de licenciement. Pas grave, une petite magouille s’est développée depuis des mois dans l’usine pour gruger les investisseurs profiteurs et prévoir une petite enveloppe à chacun pour compenser. 
Figuette est malheureux depuis le départ de Moïra. Il boit et fume un peu trop et ne sait pas comment honorer la promesse qu’il a faite  à Zoé de l’amener à la mer. Il a plus un rond. Il va rivaliser d’ingéniosité pour lui construire son bord de mer. Il espère bien prouver ainsi à Moïra qu’elle loupe quelque chose et la faire revenir.
Un roman tragico-comique qui se lit d’une traite grâce à une plume très vive, des scènes très visuelles, une ambiance un peu loufoque, des personnages croustillants bien construits auxquels on s’attache.
J’ai aimé la description de ce monde ouvrier solidaire, qui se débrouille pour pas plonger dans la galère et la pauvreté. Là bas, ceux qui réussissent sont ceux qui ont pu faire un minimum d’études et ont réussi à trouver des postes à Luxembourg, à quelques kilomètres. Ils peuvent se faire construire de belles et grandes maisons sur les anciennes friches d’usines, viabilisées mais où t’as pas le droit de faire pousser des légumes, les sols sont trop pollués.
Un roman plein de tendresse et bourré d’humanité, j’ai bien aimé même si un peu léger et caricatural à mon goût.

C’est lundi que lisez-vous ? 19 juillet 2021

19 lundi Juil 2021

Posted by Roseleen in lecture, tag

≈ 13 Commentaires

C’est lundi, c’est le CLQLV !

Un de mes derniers collages.

C’est parti pour les 3 petites questions.

1/ Qu’avez-vous lu la semaine dernière ?

La semaine dernière, ce fut vraiment une semaine de lecture extra. 

Tout d’abord avec un roman d’anticipation glaçant qui se déroulait vers 2030, dans un monde totalement déréglé niveau climatique, dans un Paris dévasté par un énorme attentat aux drônes, bing plus de tour Eiffel ni de quartiers autour, je sais, pas drôle mais une histoire bien menée et une plume hyper agréable, c’était  » les fleurs de l’ombre » de Tatiana de Rosnay. Lecture sympa.

Et puis ce week-end, j’ai englouti un roman pas très récent d’Anne Wiazemsky « jeune fille », où elle raconte l’étrange relation qu’elle a eue à 18 ans avec Robert Bresson en 1965. Le réalisateur âgé l’avait prise pour muse pour son film « au hasard Balthazar » (que je veux voir, du coup…vous connaissez?). J’ai passé un super moment dans les années 60 à Paris et sur le tournage dans les Yvelines, et puis j’ai croisé plusieurs fois François Mauriac, qui était le grand-père d’Anne Wiazemsky. C’était une excellente lecture. J’avais déjà adoré « mon enfant de Berlin » de l’auteur, me tarde de lire ses autres écrits, sa plume me plait beaucoup.

Picnic de chantier hier midi, because travaux.

2/ Que lisez-vous en ce moment ?

 » Yvette » de Maupassant, pour le club de lecture. Débuté hier soir, j’ai du mal…

3/ Que lirez-vous ensuite ?

Aucune idée. Et aucune envie particulière. On verra bien après Yvette.

Et vous, que lisez-vous ? Dites-moi tout !

Bonne semaine !

 » Instantanés d’Ambre  » de Yôko Ogawa

18 dimanche Juil 2021

Posted by Roseleen in avis de lecture, lecture, littérature japonaise

≈ 16 Commentaires

Une mère élève seule les quatre enfants nés de sa relation avec un homme marié qui les délaisse. Un jour, la petite dernière tombe gravement malade et décède. La mère se convainc que c’est à cause du chien qui était venu lécher le visage de sa fille, quelques jours avant au parc, chien qu’elle avait ensuite sévèrement amoché à la stupéfaction de tous. On est tout de suite dans la psychologie de cette mère… 

Suite au décès de sa petite fille, elle décide de quitter la région avec ses trois autres enfants, pour s’installer dans la maison que leur père, éditeur d’encyclopédies ayant fait faillite, lui a léguée. Une vieille bâtisse avec un immense jardin arboré entouré de hauts murs de briques.
Pour protéger ses enfants du monde extérieur et de ce chien maléfique qui pourrait les tuer, elle va leur interdire de sortir, leur demander de toujours parler à voix basse et de changer d’identité en les rebaptisant de nouveaux noms que chacun devra choisir dans une des nombreuses encyclopédies laissées par le père, celle des minéraux. L’ainée s’appellera désormais Opale, le second Ambre et le petit dernier Agate. 
Les trois enfants passeront de merveilleux moments dans cette maison et ce jardin, étudiant les encyclopédies le matin, jouant l’après-midi, développant leurs talents artistiques le soir, Opale la danse, Ambre le dessin et Agate le chant.
Ambre, développant à priori une pathologie de la vision, pensera avoir le don de faire vivre sa petite soeur décédée, en la dessinant dans les marges des encyclopédies, puis en la regardant en périphérie de sa vision, au grand bonheur de sa mère qui peut profiter à nouveau de sa petite fille. 
Quand elle ne travaille pas à la cure thermale de la ville où elle fait le ménage, leur mère cuisine et passe son temps à leur coudre des vêtements trop petits et féeriques avec ailes, queues, cornes.
Durant 7 ans, ils vivront ainsi cloîtrés, avec pour seuls apports du monde extérieur un petit chaton et un âne que leur mère ramène chaque année pour qu’il mange les hautes herbes et entretienne le jardin. 
Cet âne, emprunté à un collègue de la mère chaque année à la même époque, sera l’unique repère temporel des enfants. Ceux-ci, ne connaissant rien d’autre et effrayés par l’extérieur, vivront une enfance heureuse, emplie de joies et de jeux, ne se rendant pas compte de la maltraitance que la folie mêlée d’amour de leur mère leur fait vivre.
Mais un jour, un mystérieux marchand ambulant se présente à la porte. Dépassant l’interdit, les enfants le recevront chaque semaine en cachette de leur mère, subjugués par les beaux objets de l’extérieur qu’il leur présente. Ce sera le début de la fin de cette enfance singulière. 
L’histoire de cette fratrie nous est racontée par une narratrice âgée que l’on devine handicapée, qui vit dans le même foyer qu’Ambre, désormais un vieux monsieur aveugle et à la voix chuchotante. Ambre est devenu son ami et lui raconte son histoire, ce procédé narratif est vraiment sympa même si un peu frustrant car on ne saura pas quelle vie Ambre a vécue après cette enfance séquestrée, ni celle de son frère et de sa soeur.
J’ai aimé retrouver l’imaginaire si original, baroque, de Yôko Ogawa, la poésie sur fond angoissant qui caractérise son oeuvre, et que j’adore. Les thèmes abordés ici, le deuil d’un enfant et la folie, étaient très intéressants. 
Toutefois, c’était bien trop long. Les scènes de jeux d’enfants se répétaient longuement sans rien apporter au récit, ce qui a provoqué  chez moi beaucoup d’ennui et a rendu ma lecture vraiment laborieuse. Les premiers romans de Yôko Ogawa étaient bien plus courts et beaucoup plus intenses et puissants (je recommande le fabuleux  » Christallisation secrète »), c’est vraiment dommage, je suis un peu frustrée de m’être ennuyée sur un roman de Yôko Ogawa, que j’attends toujours avec beaucoup d’impatience.

« Où je suis », de Jhumpa Lahiri

16 vendredi Juil 2021

Posted by Roseleen in avis de lecture, lecture

≈ 10 Commentaires

« Dans la rue », « Au bureau », « Au restaurant », « Au printemps », « Chez moi », « À la billetterie », « En salle d’attente », « Au supermarché », « À la piscine »….quels jolis titres pour ces courts chapîtres qui nous plongent dans la petite bulle de vie et de pensées de cette professeur d’université quarantenaire célibataire, qui vit de façon solitaire dans une ville italienne qu’elle adore. 

Plutôt que d’aller chez le psy à qui elle n’avait rien à raconter tant sa vie est routinière (et aussi très certainement parce qu’elle se sent bien, et n’en a pas besoin, c’est pas parce qu’on est un peu différent qu’on souffre, boudiou. Oups.), donc plutôt que d’aller chez un psy, disais-je, elle écrit régulièrement dans un carnet ses ressentis, observations, souvenirs, lorsqu’elle se trouve dans les différents endroits qu’elle fréquente.

Cette ville italienne, ses ponts, trottoirs, rues, échoppes, parcs, deviennent ses confidents. C’est très original tout autant que passionnant, ce mode de dévoilement par le truchement du quotidien.

Il se passe certes peu de choses dans sa vie solitaire complètement choisie, mais on voyage beaucoup dans une personnalité très riche, dans les méandres de réflexions fines à partir des petits riens de la vie. 

En suivant ses petites habitudes et plaisirs, comme « d’avoir un stylo tiède à la main, en plein air et d’écrire, pourquoi pas, quelques lignes », ses intéractions avec ses quelques amis, les commerçants, ou sa mère qui ne la comprend pas, cette femme nous offre sa belle intériorité, sa jouissance de vie, sa liberté, sa détermination mais aussi ses doutes, car son choix de vie solitaire la fait aussi parfois souffrir.

Et puis naît une passion, une attirance pour une personne inaccessible. Ce jaillissement passionnel lui permettra-t-il de donner de l’énergie pour une transition de vie ? J’ai aimé ce thème du sentiment amoureux qui conduit non pas à un début relation (bouh que j’aurais pas aimé une histoire d’amour là-dedans !) mais à un accomplissement de soi qui renforce.

La plume est belle, fine et délicate, presque envoûtante, du moins pour moi.  » Deux fois par semaine je vais à la piscine, toujours le soir, en guise de dîner. Là, dans ce récipient d’eau limpide, sans âme ni courants, je vois toujours les mêmes personnes, avec qui j’entretiens en quelque sorte une relation ». Que c’est beau !

J’ai vraiment aimé ce délicat roman sur la solitude et l’évolution personnelle, tout autant que le petit voyage en Italie.
Je remercie Mumu pour la jolie découverte grâce à son billet d’il y a quelques semaines https://mumudanslebocage.wordpress.com/

Club de lecture d’août : des vacances, de la lavande et des cigales

15 jeudi Juil 2021

Posted by Roseleen in club de lecture

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Nous voilà arrivés mi-juillet, il est temps de vous annoncer le titre que je vous propose pour le club de lecture d’août, que vous ayez le temps de vous le procurer si cela vous tente.

Au programme : des vacances en famille en Provence, de la nature, de la pétanque, du pastagas, des cigales, de la rigolade et de la poésie…çà vous dit ?

J’ai envie de relire Pagnol depuis très longtemps et l’été me semble la parfaite période.

On le trouve très facilement d’occasion. 

On en reparle fin août ! Pour l’heure, j’ai toujours pas lu Yvette de Maupassant, au programme de juillet… 🤪.

À bientôt !

Un monde à portée de main, de Maylis de Kerangal

13 mardi Juil 2021

Posted by Roseleen in lecture

≈ 3 Commentaires

Après son bac, Paula, jeune parisienne, se cherche, et ses parents s’inquiètent un peu. 

Sans aucune connaissance ni compétence artistique particulière, elle se passionne pour la peinture en trompe-l’oeil et persuade ses parents de lui payer l’inscription dans une prestigieuse école de Bruxelles. 

On va suivre son apprentissage très exigeant et épuisant, la passion qui se dilate puis se renforce, l’amitié et le soutien qui se développent avec deux autres étudiants, Kate et Jonas, deux jeunes à l’aura impressionnante, des personnages mystérieux, originaux, intéressants.

Puis viendra le temps de l’entrée dans la vie active. Chacun travaillera sur des missions un peu partout en Europe, sur des chantiers de décors de spectacles, de cinéma, pour des hotels ou appartements de luxe. Un monde où il faut travailler dur et accepter la précarité pour pouvoir percer.

C’était vraiment passionnant cette plongée dans le monde d’un art assez peu (re)connu et décrit , l’art du faux, de la copie. 

La plongée est immédiate grâce à une écriture dynamique, très sensuelle. Les noms des couleurs de peintures, des marbres, bois du monde entier, des différents types de pinceaux, c’est une merveille de poésie.

Hormis la petite histoire amoureuse qui pour moi était de trop, j’ai bien aimé.

C’est lundi que lisez-vous ? 12 juillet 2021

12 lundi Juil 2021

Posted by Roseleen in lecture, tag

≈ 31 Commentaires

Bonjour ! Bon lundi ! Bonne semaine !

Hop voilà le CLQLV et ses 3 petites questions…

1/ Qu’avez-vous lu la semaine passée ?

J’ai terminé le roman de Yoko Ogawa,  » Instantanés d’Ambre ». J’aime beaucoup cette auteure, mais là, je suis complètement passée à côté. Chronique bientôt, enfin j’espère car j’ai beaucoup de retard dans mes chroniques.

J’ai lu quelques pages de  » Le rouge et le Noir « , que j’avais l’intention de relire cet été. Mais l’ambiance me plombe et Julien m’agace fortement. Hop refermé. 

Alors j’ai pioché au hasard dans mon énorme pile à lire. Je suis tombée sur un petit roman trouvé d’occaz chez Gibert en mai dernier, d’un auteur que je ne connaissais pas du tout. Jerémy Bracone, « danse avec la foudre ». Un court roman sympa, mais sans plus. J’en parle bientôt aussi.

💕🐾💕🐾

2/ Que lisez-vous en ce moment ?

Le dernier Tatiana de Rosnay paru en poche récemment. Acheté samedi (adieu, défi perso « zéro achat livres de l’été »🤣). Débuté hier soir. Je me régale pour le moment.

3/ Que lirez-vous ensuite ?

Chais pas. Je farfouillerai furieusement dans ma grasse PAL pour en extraire, en transe, ma pépite. Et puis y a  » Yvette », du club de lecture…vous l’avez lu ?

Et vous, que lisez-vous ?

Je vous laisse avec quelques photos Paris, samedi dernier.

La Samaritaine, fraîchement réouverte.


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