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Roseleen

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Archives Mensuelles: novembre 2021

Les amandes amères, de Laurence Cossé

29 lundi Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture

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Edith est traductrice, vit à Paris avec son mari ingénieur et leurs trois ados. Elle a une vie aisée et heureuse. 

Un jour, la concierge frappe à la porte, lui présentant sa mère, marocaine soixantenaire, qui vient d’être licenciée et doit retrouver au plus vite du travail pour pouvoir payer son loyer. 

Alors la concierge fait le tour des locataires pour trouver des heures de repassage à sa mère. 

Edith et son mari acceptent, même si Edith, travaillant à la maison, ayant besoin de calme, appréhende un peu la venue de Fadila une demi-journée par semaine.

Fadila s’avère efficace, discrète, franche, une personne très agréable même s’il est difficile de la comprendre. Elle est  assez peu régulière dans ses horaires mais Edith s’en accomode. 

Très vite, Edith va se rendre compte que Fadila ne sait ni lire ni écrire, ce qui est très handicapant non seulement pour les démarches administratives mais aussi pour tout le quotidien, comme les déplacements. 

Fadila par exemple préfère descendre de son bus habituel si celui-ci est dévié (ce qui est courant dans Paris) et marcher jusqu’à son point d’arrivée, se guidant à ses repères visuels habituels. Elle ne prend pas le métro car ne sait lire les stations ou directions. Elle ne sait pas noter un numéro de téléphone, écrire ou reconnaître son nom. Fadila n’a jamais été scolarisée, même au Maroc.

Edith lui propose de lui apprendre à lire et écrire. Mais elle n’a pas de qualification. Et Fadila n’est pas jeune. Elle a de plus une histoire de vie très difficile et gère des angoisses importantes. Tout ceci freine beaucoup son investissement et ses potentialités d’apprentissage. Edith se sent démunie mais s’accroche, patiente, pleine de bonté.

Une pudique amitié va se nouer entre ces deux femmes, qui va nous permettre découvrir l’histoire douloureuse et le quotidien de Fadila, qui sous-loue au noir une chambre de bonne de 5 m² dans Paris, que ses enfants et petits-enfants, tout à leur vie et à leurs problèmes, délaissent. 

C’est un très beau roman qui présente finement la question de l’analphabétisme, les difficultés d’apprentissage d’une langue, avec l’implication des habitudes culturelles ou même gestuelles, corporelles.  C’est le portrait d’une femme abîmée mais forte, qui est à son sens parvenue à s’intégrer en France malgré son alphabétisme, une femme pleine de sagesse populaire et de belles valeurs, mais aussi remplie de rancoeurs et d’angoisses, car elle a connu une vie très difficile.

Chaque nuit Fadila fait des crises d’angoisse dans sa minuscule et étouffante chambre, des crises qui l’obligent à descendre les 6 étages pour prendre fréquemment l’air dans la cour de son immeuble. 

Ce n’est pas un roman à l’eau de rose ou empli de bons sentiments, loin de là. Pas de happy-end et tout çà ici et c’est très très bien.

Sous la plume fluide et douce de Laurence Cossé, derrière les situations cocasses parfois, l’auteure dénonce les limites de notre société, de la solidarité, les frontières entre les classes sociales qui existent bel et bien.

Un roman social puissant, paru il y a 10 ans, toujours et encore plus d’actualité.

La vérité sur la lumière, d’Auđur Ava Ólafsdóttir

24 mercredi Nov 2021

Posted by Roseleen in avis de lecture, lecture

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J’aime beaucoup les romans de l’islandaise Auđur Ava Ólafsdóttir, qui savent faire émerger toute la tendresse brute de son pays (mon préféré est Miss Islande, paru en 2019, qui raconte l’histoire qu’une jeune fille dans les années soixante que l’on veut inscrire au concours de Miss Islande mais qui veut devenir écrivaine, une merveille). 

Aussi en octobre dernier,  je m’étais ruée en librairie pour acheter son dernier roman paru en France, « La vérité sur la lumière »,  traitant de la naissance, de la vie, de la lumière. Alléchant programme.

Dýja, la narratrice, est « mère de lumière », nom donné aux sage-femmes en Islande, comme l’étaient son arrière grand-mère et sa grand-tante. La coutume dans sa famille est qu’il y ait toujours une femme qui exerce ce métier. Très proche de sa grand-tante décédée il y a plusieurs années, Dýja a hérité de son appartement, qu’elle habite sans y avoir touché. 
Dýja travaille beaucoup. Elle lit de la poésie aux  parturientes, tout comme sa grand-tante tricotait des habits pour chaque petit à naître. Sur son temps libre, elle tente d’harmoniser les manuscrits rédigés par sa grand-tante, qu’elle a trouvés après sa mort, des chapîtres fantasques et décousus, parfois drôles, traitant du sens de la vie, de la place de l’homme dans le règne animal, de la lumière. Sa tante avait essayé de se faire publier, sans succès.
En ce mois de décembre où il ne fait jour que de midi à quinze heures, une tempête inédite est attendue. La soeur de Dýja, météorologue, n’arrête pas de la mettre en garde. Dýja profite de cet état d’attente pour enfin faire du tri et du vide dans l’appartement surchargé que lui a laissé sa tante. Un touriste australien vient quelques temps louer l’appartement au-dessus du sien.. et…rien. Il ne se passe absolument rien, hormis ces toutes petites tranches de vie, les gardes, les accouchements, les collègues qui passent chez elle boire un café après le boulot pour débrieffer, le touriste qui cherche des draps propres, la visite de l’électricien qui évoque ses soucis à la maison avec femme et nourrisson, les brefs coups de fil avec sa soeur pour parler des fêtes de Noël, les copines qui passent prendre des meubles et repeindre l’appartement, le tout entrecoupé d’ extraits des écrits pseudo-philosophiques de la tante, d’extraits de sa correspondance avec son amie galloise elle aussi en quête de lumière, et de souvenirs avec cette tante si originale.
Aucun de ces petits évènements n’est approfondi ou suivi, c’est une succession de petites scènes sans grand intérêt mêlées des réflexions de la tante sur la vie et la nature, aucun personnage n’est fouillé, rendant le tout très froid, tout cela a fini par m’ennuyer, heureusement ce livre est très très court, en deux petites soirées, pfiout fini.

Bien qu’on y retrouve la belle plume et l’ambiance si spécifiques à l’auteure, un peu surranée, magique avec les aurores boréales et les sols de lave, il m’est apparu très étrange et inhabituel, ce texte d’ Auđur Ava Ólafsdóttir, qui s’apparente plus à un petit essai décousu. 

Le meurtre du commandeur, Livre 2, de Haruki Murakami

21 dimanche Nov 2021

Posted by Roseleen in Uncategorized

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J’avais beaucoup aimé le Livre 1, « Une idée apparaît », lu en avril, où des choses bien mystérieuses arrivaient au narrateur, un jeune peintre en plein divorce venu habiter un temps dans la maison de montagne du père d’un de ses amis, très vieux peintre connu, placé en maison de retraite car ayant perdu ses fonctions cognitives.

Le narrateur avait découvert dans la maison une fascinante toile cachée, incontestablement oeuvre du vieux peintre, une toile bien enveloppée et dissimulée dans le grenier, qui décrivait une scène de meurtre. Un des personnages de cette toile,  » Le Commandeur », s’était manifesté dans la réalité pour discuter avec le narrateur, dans un jargon absolument truculent. Chacune de ses apparitions est un pur délice littéraire, fin et drôle.  

Grâce à l’aide d’un voisin richissime solitaire, le narrateur découvrait également dans le Livre 1 une étrange fosse bétonnée enfouie dans le jardin, où sonnait régulièrement une petite cloche.

Un grand mystère se mettait en place dans ce Livre 1.

Dans ce Livre 2,  » La métaphore se déplace », place à l’aventure. Marié, la jeune fille dont le narrateur travaille à faire le portrait, disparaît. Parallèlement, le vieux peintre chez lequel vit le narrateur est en train de mourir dans sa maison de retraite, à plus d’une centaine de kilomètres de là. Pourtant, le narrateur le voit assis une nuit dans l’atelier, contemplant sa toile secrète extraite du grenier.
Le narrateur sent qu’il doit aller lui rendre visite.

Et là, mammamia quelle histoire ! Le Commandeur, ce petit bonhomme de 60 cm au si délicieux jargon, tout de kimono 16è siècle et de sabre vêtu, va lui dire comment se sortir de ce bourbier dans lequel il s’est fourré. Avec de sacrées épreuves et sacrifices annoncés. 

La scène du tableau doit être reproduite pour que la trappe s’ouvre, qui permettra au narrateur de refermer la brèche qu’il a créee en dévoilant la toile, seule solution pour que tout revienne à la normale dans le monde réel, et qu’on retrouve Marié. 
Merveilleuse odyssée mystérieuse, envoûtante,  qui entraîne au coeur des forces noires présentes en chaque humain, sclérosées par des traumatismes parfois indicibles qui ne peuvent alors ressortir que sous forme de métaphore comme un tableau, et qu’il ne faut alors surtout pas toucher.

Allez, pour être un peu plus concrète, on va notamment croiser certains évènements de la seconde guerre mondiale, ou de certains combats contre la Chine.

Plûme envoûtante comme toujours, récit inscrit dans un réalisme magique puissant et fin, qui fait réfléchir en profondeur sur l’humain, un style si spécifique à l’auteur,  Haruki Murakami, mon chouchou incontesté depuis toujours en littérature japonaise contemporaine. Adoré.

Conseillé aux contemplateurs férus de petits détails n’ayant pas peur d’interroger les frontières du réel. Egalement conseillé aux amateurs d’omelettes japonaises et de musique sur platine.

Une forêt de laine et d’acier, de Miyashita Natsu

17 mercredi Nov 2021

Posted by Roseleen in japon, lecture

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Tomura, 17 ans, est lycéen dans une petite ville des montagnes d’Hokkaido. Il assiste un jour par hasard au travail de l’accordeur du piano de son école. Il est alors fasciné par les entrailles de l’instrument, leur odeur, leur sonorité, qui lui rappellent la forêt de son enfance, seul endroit où il se sentait bien à une époque de sa vie. D’où le joli titre si attirant (qui m’avait fait craquer pour ce livre, hop direct dans le panier un jour de craquage), « Une forêt de laine et d’acier », métaphore d’un piano.

Tomura a un coup de foudre. Il décide d’arrêter le lycée et d’entrer en apprentissage pour devenir accordeur de piano, un apprentissage qui sera très difficile  puisqu’il n’a ni formation ni oreille musicale. Mais il va s’accrocher, s’efforcer de retrouver par ses gestes techniques la pureté de la forêt qui l’a protégé durant son enfance, dans extraire le juste son, celui adapté à la personnalité et à l’instrument de chaque client.

On suit l’apprentissage de Tomura, ses relations avec ses collègues et quelques clients avec qui il tissera certains liens.

Je raffole de la littérature japonaise, de sa lenteur, de son attachement subtil aux détails, de sa poésie. 

Je n’ai retenu de ce livre que la lenteur. Le lyrisme comparatif à la forêt m’est apparu forcé, très peu naturel. Le lien entre un piano et une forêt existe, certes, c’est une très jolie image, mais c’est, à mon sens, un lien bien trop ténu pour en faire le seul fondement d’un ouvrage. Je n’ai pas adhéré. 

Être en permanence dans la tête de Tomura, avec ses doutes, son obsession de la forêt et du bon son, m’a pesé et ennuyée. J’avais envie d’en savoir plus sur la vie des personnages annexes qu’il cotoyait. 

Les descriptifs techniques du travail d’un accordeur sont très nombreux et m’ont laissé parfois l’impression d’un manuel professionnel. 

J’ai pour ma part eu bien du mal avec ce roman au si joli titre.

Je recommande toutefois aux âmes techniques amoureuses de nature.

Jeu blanc, de Richard Wagamese

14 dimanche Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture

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Années 70, Canada. Saul Indian Horse, 33 ans, sort d’un centre de désintox pour indigènes canadiens. Pour indiens, quoi. 

Il est déterminé à vivre et à panser autrement que par l’alcool les blessures d’une enfance saccagée, pillée. Mais pour celà, il doit raconter son histoire.

Saul est issu du peuple Ojibwé. Il a vécu la première partie de son enfance selon les modes de vie de ses ancêtres, avec ses parents, son frère et sa grand-mère, gardienne des traditions. Un mode de vie rude, en contact avec la nature et les éléments, guidé par la sagesse et les esprits des ancêtres. C’est absolument passionnant. Et très beau.
Mais les parents de Saul vont être convertis au christianisme et y adhérer. Ils vont peu à peu refuser leur mode de vie initial, leurs croyances. Après un drame familial, ils abandonnent Saul et sa grand-mère, en pleine nature, sans toit solide ni provision, à l’orée de l’hiver.
Au prix de sa vie, après des jours de marche dans la neige, sa grand-mère parviendra à sauver son petit-fils. Saul sera reccueilli dans un de ces internats pour enfants autochtones où les enfants sont considérés comme du bétail, ou plutôt des objets, humiliés, brisés, exploités, dans le but de leur enlever toute trace d’indianité. C’est rude. Très rude. Choquant. Effarant. Atroce.  Bouleversant. On en a beaucoup entendu parler dans l’actualité récente. 

Beaucoup d’enfants meurent dans ces établissements, sous les mauvais traitements ou préférant se tuer. Saul raconte tout çà.

Un prêtre d’apparence plus sympathique que les autres va arriver à l’internat, apportant avec lui sa passion, le hockey sur glace, qu’il va développer à l' »école ». Ce sport passionnera Saul et il s’avèrera qu’il est plus que doué, visiblement doté d’un don d’anticipation en plus de sa force et de son endurance. La pratique du hockey sera le refuge de Saul. Il s’entraînera chaque matin, en cachette, avant l’aube et les corvées. 

Ce sport le sauvera incontestablement de la folie ou de la mort. Saul deviendra un des meilleurs joueurs du pays. Mais le racisme envers les indiens dans le Canada des années 70 ainsi que des plaies d’enfance bien enfouies jamais narrées encore moins pansées vont à nouveau le rudoyer.

Une épopée bouleversante, un roman  coup de poing impossible à lâcher, dur mais si instructif, mettant en avant un personnage brisé en voie permanente de résilience. 

Comme toujours avec Richard Wagamese, l’écriture est fluide, puissante, envoûtante, très immersive, enrichie de références à la nature. L’auteur, écrivain et journaliste canadien, lui-même issu du peuple autochtone,  transmet avec tendresse et passion sa culture indienne, l’amour de son pays et de sa nature.
Inutile de dire que j’ai beaucoup aimé. Je recommande également la lecture de « Les étoiles s’éteignent à l’aube », de Richard Wagamese, superbe également.

Vernon Subutex 1, de Virginie Despentes

11 jeudi Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture

≈ 7 Commentaires

Vernon Subutex est un ancien disquaire parisien, hyper calé niveau rock, qui a dû fermer boutique suite à l’apparition du numérique, couic. 

Il a tenu quelques temps grâce au chômage et à la vente de ses derniers disques sur Le Bon Coin, mais il est à présent dans la dèche et vient de se faire expulser de son appart. 

En plus, son vieil ami Alex Beach, chanteur ultra connu, adulé, accro à tous les stupéfiants possibles, vient de décéder d’overdose, donc fini les coups de pouce financiers de son pote qui lui maintenaient la tête hors de l’eau. 

Vernon est à la rue. Alors il fait croire à ses amis FaceBook qu’il revient de quelques années au Canada, reprend contact, poste, like plus que d’habitude, dans le but de squatter chez les uns les autres, le temps de se refaire.

Et nous voilà dans un tourbillon de vie de personnages variés qu’un jour Vernon a cotoyés, et qu’il redécouvre en squattant chez eux : bourgeois fachos ou dépressifs, ex-stars du porno éteintes, bobos cyniques, stars du cinéma shootés à la coke où à leur propre égo, musiciens reconvertis, on découvre leur petite vie, celle de leurs proches et de toute une myriade de personnages plus ou moins paumés, tous hauts en couleurs, souvent perchés. 

Au fil de ses aventures avec eux, Vernon lui, s’enfonce, sans savoir qu’il est en fait recherché par tout ce petit monde undergroud. Il a en effet balancé à une hôte dont il a profité du lit quelques temps qu’il détenait des enregistrements inédits, des confessions de son pote, la star Alex Beach, fraichement décédé, qui lui avait demandé de l’enregistrer un soir de défonce.

C’est ultra bien écrit, les aventures de Vernon s’enchaînent, présentant des personnages à chaque fois très différents, j’étais très enthousiaste au début pour cette balade dans le Paris underground, en plus d’être sous le charme de l’écriture très trash de Virginie Despentes. 

Puis je me suis lassée, il n’y a pas réellement d’histoire, juste des croquis de personnages aux traits très exacerbés. L’absence de personnages nuancés, le fait de nager dans une atmosphère noire et viciée quasi permanente, où quasiment tout tourne autour du sexe, de la drogue et de l’argent, çà a fini par m’oppresser et me lasser.
Ce roman relève plus d’un pamphlet, d’une divine comédie (in)humaine mode XXI ème siècle, très engagé, d’une analyse sociologique de notre société cruelle, avec une vision d’un être humain fourbe et égoïste, rien de neuf sous le soleil selon moi, toutefois la plume et l’oeil de Virginie Despentes sont vraiment très aiguisés et ce type de livres nécessaires, je comprends le succès. 
Au contraire de ce que je pensais en le refermant, j’ai hâte de lire la suite.

C’est lundi que lisez-vous ? 08 novembre 2021

08 lundi Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture

≈ 15 Commentaires

Le ptit bilan lecture hebdo. Zou.

1/ T’as lu quoi la semaine passée ?

Absolument pas ce qui était prévu. J’avais débuté la semaine avec un Willy Lamb, mais subitement j’ai eu envie de Japon. [Bon, j’ai toujours envie de Japon, hein, je suis addict, j’attends désespérément de pouvoir dégainer à nouveau sur un billet d’avion… mais là, j’ai eu une envie subite de lire un roman se déroulant au Japon, fort heureusement, j’en ai toujours dans ma PAL]. J’ai donc quitté les Etats-Unis avant même d’avoir atterri, direction Tokyo où j’ai passé un chouette moment avec Tomoka Shibasaki,  » jardin de printemps », j’en parle dans mon billet du 03 novembre dernier.

2/ Tu lis quoi en ce moment ?

Je suis à Paris. Avec Vernon Subutex. Cet ancien disquaire fauché, expulsé de son appart, qui va squatter chez ses potes, issus du monde du cinéma, de la musique, de la comm, un monde où tout le monde déteste tout le monde mais s’adooooore, un monde où tout le monde se rend des services pour mieux se tirer dans les pattes, où tout le monde couche avec tout le monde, une divine comédie (in)humaine, tellement réaliste et bien écrite ! C’est bien simple, j’arrive plus à quitter ce bouquin de Virginie Despentes, dès que j’ai 3 minutes je l’ouvre pour retrouver les aventures de ces personnages tellement barrés et si touchants. 

3/ Et après, tu vas lire quoi ? 

Le tome 2, of course. Je l’ai, ouf. Pour une fois, je suis archi sûre de ma future lecture. Virginie Despentes, c’est une vraie révélation, là….décalé, barré comme j’aime, sous une plume fine et très assurée. Je me demande comment j’ai bien pu passer à côté de cet auteur. 

Bon, voilà. Et vous, vous lisez quoi ?

Belle semaine !

PS : le dernier Jacques Audiard, au ciné…il est génial…

Les coups de coeur d’octobre

05 vendredi Nov 2021

Posted by Roseleen in coups de coeur

≈ 15 Commentaires

Çà fait des mois et des mois que je souhaite faire mensuellement une rubrique pour partager certains de mes coups de coeur. À chaque fois j’y pense après le 15, c’est un peu tard donc je renonce, là on est le 5, çà le fait mieux donc hop, je crée une nouvelle rubrique mensuelle sur mon blog.

Pour octobre, j’ai souhaité partager 5 coups de coeur :

🍁  » Les illusions perdues », le dernier film de Xavier Giannoli. Sublime adaptation du roman de Balzac. Tout est extra : mise en scène, dialogues, décors, acteurs, mon coup de coeur ciné du mois. C’est intelligent, lumineux, brillant (dans le même genre « adaptation ciné de classiques », « Eugénie Grandet  de Marc Dugain, sorti récemment, est chouette aussi, mais bien plus sombre).

🍁 Les vlogs d’Oki, étudiante japonaise qui vit à Osaka. J’aime son univers, suivre sa petite vie calme, la voir cuisiner, étudier, se balader en ville. Des vlogs tout doux qui me font toujours un bien fou. Je la suis depuis longtemps mais je l’ai particulièrement regardée en octobre, elle m’a servi d’anxiolytique assez efficace à certains moments. Et puis çà me fait bosser mon japonais.

https://youtube.com/channel/UCTG_rVcmdr45SXsCFmc_Bmw

🍁 Le dernier roman de Patrick Modiano,  » Chevreuse », j’en ai fait la chronique dans mon billet du 18 octobre dernier. Écriture épatante, atmosphère suranée, histoire délirante, ah la la j’aime Modiano. Ma meilleure lecture d’octobre, de loin.
🍁 La visite du jardin alpin au coeur du Jardin des Plantes de Paris. Un superbe écrin de verdure, tout calme, au coeur de Paris. Il jouxte la ménagerie, faut pas louper le petit panneau, passer sous un petit tunnel et zou merveille. Découvert lors d’une balade impromptue dans le Jardin des Plantes alors que j’étais arrivée à Paris très en avance pour un rendez-vous. Je recommande si vous passez dans le coin, c’est un endroit étonnant avec plein de tout-petits sentiers aménagés, une balade bien agréable au coeur de la capitale.


🍁 Les toiles de l’artiste-peintre américaine Georgia O’Keeffe (1887-1986, 99 ans, wouh !🤗), au Centre Pompidou. J’en suis restée baba, j’ai adoré cette expo, ces superbes toiles colorées, oniriques, envoûtantes. C’est jusqu’au 6 décembre, je vais essayer d’y retourner avant qu’elle ne ferme, tellement j’ai aimé.
Boudiou que c’est beau.
Et voilà pour mes coups de coeur d’octobre, du moins ceux que je souhaite partager. Quels sont les vôtres ?

Bon week-end !



Jardin de printemps, de Shibasaki Tomaka

03 mercredi Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture, littérature japonaise

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Tokyo, 2014, dans un quartier éloigné du centre. Quelques personnes habitent encore dans un vieil immeuble qui va bientôt être démoli. Les locataires partent uns à uns.

Tarô, le personnage principal, trentenaire divorcé, y vit de façon solitaire, ne sortant de ses rêveries que pour aller travailler. Il pense beaucoup à son père, un homme très spécial, décédé il y a sept ans,  dont il conserve encore les cendres. 

Tarô va sympathiser avec Nishi, autre habitante du vieil immeuble, une créatrice de manga solitaire comme lui, qui boit un peu trop de bière. Nishi est obnubilée par la maison traditionnelle voisine, qu’elle cherche à tout prix à pénétrer. C’est en effet le lieu où a vécu quelques temps un couple d’artistes connus. Elle est fascinée par un livre de photographies qui présente le couple évoluant dans cette maison il y a vingt ans. Nishi veut voir l’évolution de la maison pour la dessiner. Elle va finir par sympathiser avec les nouveaux propriétaires et entraîner Tarô dans sa passion pour cette maison.

L’auteure japonaise Shibasaki Tomoka décrit un monde flottant, centré sur des petits riens enrichis des souvenirs et réflexions de Târo. Elle nous projète dans un entre-deux personnel avec des personnages en transition, mais aussi dans un entre-deux architectural, avec une ville qui évolue au gré des démolitions et constructions, mouvement permanent qui accompagne les vides et remplissages des personnages, c’est très intéressant, donne vie aux instants, lieux, pensées parfois figés. 
Ce court texte de 154 pages interroge subtilement ce qui part et reste dans et de la vie, des proches, de soi, des endroits où l’on transite ou se pose. C’est empli de beauté, de lenteur, c’est très sensitif. Ici, pas d’intrigue, aucune action, juste l’accompagnement de personnes dans leurs petits changements de vie. À conseiller aux contemplatifs amateurs de lenteur et de temps qui s’étire. 

J’ai beaucoup aimé.

C’est lundi que lisez-vous ? 01 novembre 2021

01 lundi Nov 2021

Posted by Roseleen in lecture, tag

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Le petit point lecture du lundi, zou.

1/ Qu’avez-vous lu la semaine  dernière ?

Le dernier roman de Catherine Cusset, que j’aime beaucoup mais que je n’avais pas lue depuis plus de dix ans. Déception. Chronique cette semaine je pense.

2/ Que lisez-vous en ce moment ?
J’ai débuté hier soir un tout petit roman d’Aki Shimazaki, trouvé d’occaz samedi, mais me suis rendu compte que c’était le 4è d’une série. Je l’ai refermé, je vais essayer de dégoter les 3 premiers.

Je m’apprête à ouvrir un roman de Willy Lamb, auteur américain que j’aime énormément, trouvé également d’occaz samedi (j’ai fait une très bonne pêche samedi, dans un petit Booköff parisien, mais mon dos s’en souvient, ouch c’est lourd, les livres, à trimballer).

Je lis également l’histoire de vie de la famille russe d’une amie, histoire qui traverse tout le vingtième siècle et pas mal de pays d’Europe, elle en a fait un livre à compte d’auteur, passionnant et très précieux cadeau.

3/ Que lirez-vous ensuite ?

Je ne peux jamais dire au niveau roman, c’est en fonction des envies du moment. Mais une chose est sûre, je vais lire un roman graphique qui vient de sortir, « Mon petit AVC ». Margot Turcat, trentenaire prof de dessin, y raconte son AVC et sa nouvelle vie avec ses séquelles. Fort intérêt personnel et professionnel.

Et vous, que lisez-vous ?

Belle semaine ! Bon mois de novembre !

Ma page inaugurale de novembre dans mon carnet.

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