Un court roman de Jacques Poulin, auteur québecois que j’aime beaucoup, un petit bijou qui trénaillait depuis un bon moment au fond d’une étagère et qui m’a fait passer cette semaine deux bien agréables soirées au bord du fleuve Saint-Laurent.
Le Chauffeur, dont on le connaîtra pas le nom, est un homme d’une soixantaine d’années qui vit dans la vieille ville de Québec. Depuis des années, chaque saison, il part pour une tournée dans son vieux bibliobus que lui avait aménagé son père, prêter et récupérer des livres dans les régions reculées longeant le Saint-Laurent. Le Chauffeur adore la littérature et aime la diffuser. Bon, d’entrée de jeu, j’étais conquise par le personnage, hein.
À chaque tournée, il est heureux de cette vie de camping sauvage, de retrouver les petits villages, son réseau de lecteurs aux profils si variés.
En cette fin d’été, le Chauffeur prépare la tournée d’automne. Mais il a décidé que ce serait la dernière, car il a pris une terrible décision, une bien triste décision.
Alors qu’un soir il déambule dans la ville de Québec, profitant des dernières soirées chaudes de l’été et de l’activité de la vieille ville, il tombe sur une troupe française qui fait une représentation sur une petite place.
Il sympathise avec ces adorables musiciens de fanfare, jongleurs et équilibristes amateurs, venus passer l’été au Québec, vivant chichement au gré de ce que leur donne le public après les représentations.
Le Chauffeur sympathise particulièrement avec Marie, une femme de son âge, régisseuse bénévole de la petite troupe.
La troupe va décider de rester un peu plus longtemps au Québec et de suivre le Chauffeur dans sa tournée d’automne, en suivant le bibliobus avec un vieux bus aménagé.
Au fur et à mesure de la tournée, Marie et le Chauffeur vont ressentir une attirance, une connivence de plus en plus grande, qui pourrait bien bouleverser les plans de chacun.
J’ai aimé retrouver l’écriture limpide, épurée, laissant pudiquement deviner les sentiments, de Jasques Poulin. Très descriptive sur les gestes du quotidien mais aussi sur la nature environnante, elle est très immersive, on est plongés dans la vie de tous ces personnages, on aime prendre un café, discuter, dormir dans ce bibliobus bourré de livres, on adore les balades au bord de l’estuaire du Saint-Laurent, faire les courses dans les épiceries des petits villages, on entend le clapotis de l’eau, le vrombissement des bateaux, on peut voir passer au loin les baleines, ah la la, quelle ambiance de rêve !
C’est une histoire très simple, très belle, pleine de mystères, qui avance lentement mais laisse traîner un petit suspens, avec des personnages intéressants auxquels on ne peut que s’attacher, une très chouette évasion tant par l’ambiance saltimbanque, maritime, mais aussi vintage, être replongée dans les si chouettes années 90, moi j’adore, je crie, je réclame, bref j’ai beaucoup aimé cette lecture.
Evidemment quand un personnage est féru de littérature cela m’interpelle et je m’aperçois que je connais bien peu la littérature québécoise et qu’il faudrait que je penche sur elle un peu plus souvent 🙂
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Coucou ma Douce
Moi aussi je craque devant un tel personnage…et j’aime tellement la ville de Québec que je note ce livre (dont je ne connais pas l’auteur) en haut de ma liste.
merci pour ce magnifique partage.
Je suis en train de lire « l’ile aux chasseurs d’oiseaux » sur ton conseil, je l’adore. As-tu lu les deux autres ?
Bel après-midi
Gros bisous
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Bonjour, je crois que je découvre cet auteur, l’histoire semble avoir du charme, un livre qui parle de livres, c’est une bonne idée. Bon week-end.
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Bonjour Roseleen,
Excellente présentation et non moins excellent ressenti !
Merci du partage et bon 1er mai 😘
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Merci beaucoup Colette ! Bon dimanche !
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Merci pour la découverte avec cette belle chronique !
Je prends note de ce titre.
Bonne journée !
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C’est un plaisir !
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