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Archives de Catégorie: book talk

 » Mamie Luger « , de Benoît Philippon

26 samedi Fév 2022

Posted by Roseleen in book talk, chroniquelecture, lecture, roman

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6h du matin. Berthe, 102 ans, dézingue son voisin à coups de carabine avant d’aller terminer sa camomille, peinarde.

8h. L’inspecteur Ventura commence l’interrogatoire et la garde-à-vue les plus hallucinants de sa carrière.

Berthe, la vieille dame auvergnate, avec son franc-parler et ses répliques acerbes, va lui raconter toute sa vie pas facile et s’avérer être une sacrée tueuse qui cache plusieurs cadavres d’hommes enterrés dans sa cave.

L’auteur joue sur deux registres, le thriller et la comédie, j’ai mis un peu de temps à le comprendre et quand j’ai pigé, j’ai su que çà n’allait pas prendre chez moi qui suis très « monoregistre ».
Le ton gouailleur et les répliques percutantes de la vieille dame m’ont amusés au début puis très vite lassée. Les allusions sexuelles et scènes de fesse sont nombreuses, j’ai trouvé çà limite vulgaire. La violence est récurrente.

La vie abracadabrante de Berthe, ses nombreux malheurs avec les hommes, servant à valoriser une thématique très binaire de la femme bafouée / l’homme forcément dominateur, méchant ou lâche, m’ont franchement énervés.

Bref je n’ai absolument pas accroché  au ton de ce roman à grand succès ni à cette histoire de grand-mère rebelle et tueuse qui n’a vécu que pour ses sens  a passé sa vie à reproduire les mêmes erreurs.

Après avoir refermé la dernière page, je suis allée lire les critiques, le plus souvent très élogieuses. Çà parle de mise en avant de la « cause féministe ». Je suis loin d’être d’accord ou alors la conception du féminisme est devenue bien simpliste.

Bref moi qui voulais me détendre avec ce bouquin, çà a fait l’effet inverse !🤣

Lecture | « Celui qui veille », de Louise Erdrich

03 jeudi Fév 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, littératureaméricaine

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« Celui qui veille », de Louise Erdrich, publié en 2020 aux Etats-Unis (« The night watcher »), sorti en France en janvier 2022, prix Pulitzer.

Les forêts, la neige, les lacs, les ours, les cabanes de bois où s’entassent les familles autour du feu. 

Odeurs de soupe, de ragoût qui mijote, de pain bannique qui dore, d’herbes médicinales qui infusent.

La famille, la solidarité, la débrouille, la joie et la simplicité, mais aussi la misère, l’alcool, la violence et le désespoir. 

Louise Erdrich nous plonge dans la vie du peuple dont elle est originaire, les Indiens chippewas, dans les réserves du Dakota des années 50, dans un monde qu’elle a connu dans son enfance, auprèsxde ses grands-parents. 

Les Indiens commencent alors à se mélanger aux « blancs », école, travail sous-qualifié sous-payé, mais vivent toujours selon leurs traditions ancestrales malgré les tentatives de conversion. Leur identité est négligée, bafouée.

Louise Erdrich nous raconte l’histoire de Thomas, qui se bat pour tenter de conserver les acquis de son peuple. Thomas s’inquiète d’un nouveau projet de loi qui vise la récupération des terres de la réserve par l’État, qui pourrait bien le mettre à la rue, ainsi que toute sa communuté qui déjà survit comme elle le peut. 

Alors Thomas, veilleur de nuit à l’usine du coin après ses journées passées à exploiter son petit terrain pour faire vivre sa famille, passe ses nuits à lire, écrire sur le sujet. Peu à peu,  Thomas va monter une délégation pour aller plaider la cause de son peuple à Washington. Thomas était le grand-père de Louise Erdrich, quel bel hommage elle lui rend…

Parallèlement, on suit une nièce éloignée de Thomas, Patrice, qui travaille à l’usine pour faire vivre sa mère et son petit frère, son père alcoolique étant tout le temps en vadrouille, ne revenant que pour soudoyer de l’argent et violenter sa famille. Patrice s’inquiète pour sa soeur, partie tenter sa chance à Minneapolis, mais qui ne donne aucune nouvelle. Patrice sent qu’il lui est arrivé quelque chose et va se donner les moyens d’aller la rechercher. 

Thomas et Patrice, deux personnages simples et puissants, plongés dans les affres de la condition de leur peuple, qui font passer leur famille et leur communauté avant eux, qui s’interrogent en profondeur sur leurs racines tout en s’ouvrant au monde moderne. Deux magnifiques personnes qu’on prend grand plaisir à suivre.

Quelle chouette immersion dans ce monde rude et beau, envoûtant par ses traditions et croyances, entraînant par la plume précise, limpide et très tendre de Louise Erdrich. Une histoire passionnante, une bonne évasion culturelle. J’ai aimé.

L’Écuyère, d’Uršuľa Kovalyk

23 dimanche Jan 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book talk, lecture

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Ah ! La voilà, ma première pétite littéraire de 2022 ! Un petit roman slovaque découvert au hasard d’un flânage en bouquinerie. En quelques heures, ce très court roman de 123 pages d’Uršuľa Kovalyk a été englouti. Paf.

Années 80, Tchécoslovaquie, sous la dictature communiste. Chacun se débrouille avec ce qu’il a, se soumet tant bien que mal à la privation de liberté et à la censure, se replie sur soi, se noie dans ses rêves, l’alcool ou la violence. 
Karolina, très jeune adolescente pauvre, solitaire, mais au sacré tempérament, élevée par des femmes un brin déglinguées (quelle belle flopée personnages croustillants !), cherche l’évasion en écoutant Pink Floyd qu’un ami guitareux lui refile en douce contre de trucs bizarres. 

Karolina flâne souvent en ville, armée du couteau offert par sa grand mère pour se protéger des hommes. 
C’est près du centre équestre de la petite ville où se situe le roman que Karolina rencontre Romana, jeune fille handicapée, stigmatisée, qui fuit son père violent et le monde hostile en venant s’occuper d’un vieux cheval du centre. En cachette, Romana a appris seule à le monter et a peu à peu développé de magnifiques figures de voltige malgré son handicap. 
Une amitié va se nouer entre les deux jeunes filles. Romana va apprendre son art à Karolina et toutes deux vont connaître un succès incroyable. Karolina n’a jamais été aussi heureuse. Son corps si maladroit dans l’enfance lui offre sur un cheval une liberté infinie, il se déploie naturellement sous la musique et le galop régulier, lui faisant oublier l’âpreté de sa vie et l’absence d’horizon.
Mais la chute du communisme en 1989 et l’ouverture du libéralisme, faisant la joie de tous, vont anéantir ses rêves et ses espoirs, tout comme ceux de son pays.
Dès le début, j’ai été happée par l’ambiance originale, très sombre, de ce roman, édulcorée par les touches lumineuses qu’apportent les personnages, leur tendresse cachée, leur cocasserie, leur façon de parler crue, si drôle. S’y ajoutent de merveilleuses touches de lyrisme, rendant le tout très poétique. Ce roman m’a beaucoup fait penser au sublime « La vie devant soi » de Romain Gary . 
L’ambiance urbaine-urbex angoisante des pays de l’est des années 80, constructions de tours d’habitations, sillons de boue, immeubles non entretenus, files d’attente devant les magasins d’état, est très bien restituée, on sent que l’auteure l’a vécue. 
Les deux jeunes fillles, personnages principaux, sont solaires, vivent leur déconvenues adolescentes et celles de leur pays en se situant bien au-dessus, emplies de force et de confiance en elles. 
L’auteure explore dans ce roman comment des vies et un pays peuvent sortir d’un enfer pour retrouver d’autres menottes, celles de la société de consommation et de l’individualisme. La chute est loin d’être joyeuse.
J’ai pu ressentir dès le début que je tenais une  pépites littéraire entre les mains, c’est très très rare que je ressente celà. 

Je compte me pencher sur les publications des Editions Intervalles, que je ne connaissais pas, et bien sûr sur les autres titres de cette écrivaine slovaque.

La carte postale, d’Anne Berest

16 dimanche Jan 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book talk, lecture

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La carte postale, d’Anne Berest, Grasset, 2021.

Enfin j’ai lu ce roman encensé par la critique, prix Renaudot des lycéens, qu’on a vu tant de fois passer chez les bloggeurs, bookstragrammers et booktubers. Le Père-Noël me l’avait livré, alors bon.

Janvier 2003. L’auteure, Anne Berest, jeune adulte, vit encore chez ses parents. La famille reçoit une carte postale non signée, mentionnant juste quatre prénoms : ceux de ses grands-parents maternels et ceux de son oncle et sa tante, tous quatre décédés à Auschwitz en 1942. 

Rapidement, la mère d’Anne Berest range la carte et plus personne n’en parle. 

Quelques années plus tard, l’auteure veut comprendre et mène l’enquête, qu’elle nous livre dans ce récit, nous plongeant dans la vie de ses ancêtres. 

Elle apprendra comment sa grand-mère Myriam fut la seule à échapper à la déportation. Elle comprendra comment on peut se construire et vivre en tant que survivant, n’hésitant pas à évoquer cette peur ancrée dans les cellules, pouvant développer des phobies, faire perdre la raison, cette impression de danger imminent résiduelle sur plusieurs générations, qu’elle-même peut ressentir. 

L’auteure traite également des diverses façons de vivre sa judéité. Ces thématiques sont passionnantes et j’aurais aimé qu’elles soient plus développées encore.
Car le récit est centré sur les faits : les étapes de l’enquête menée par l’auteure d’une part, d’autre part l’histoire de sa famille, qu’elle a peu à peu déterrée, poussant sa propre mère à parler, à lui révéler son histoire, lisant lettres et journaux de ses ancêtres ou d’autres témoignages où les disparus sont parfois cités. Un travail de fourmi incroyable. 

Les faits relatés sont parfois très difficiles, voire insoutenables, dans les camps de rétention en France, dans les trains menant aux camps de concentration, dans les camps. Des faits connus, certes vus et revus, plusieurs fois entendus, mais tellement nécessaires à rappeler.

L’écriture d’Anne Berest est fluide, elle est incontestablement une excellente conteuse. 

La première partie, retraçant le destin de la famille Rabinovitch, sa fuite de Russie face à la montée de l’antisémitisme dans les années 1920, les années en Palestine puis leur décision de s’installer à Paris, juste avant le début de la seconde guerre mondiale, pensant que le pays des Lumières ne laisserait pas l’horreur passer ses frontières, est absolument passionnante, très centrée sur les faits.
Puis l’auteure raconte comment sa grand-mère a échappé à la déportation, sa clandestinité. C’est tout aussi passionnant. Mais Anne Berest passe peu à peu sur une forme plus romanesque, imaginant les sentiments, actions, réactions de ses ancêtres disparus et çà m’a personnellement gênée. Je n’aime pas les livres mélangeant biographie et romanesque, je déteste que l’on attribue des pensées à des personnes disparues. 

Le récit comporte également quelques digressions sur des faits d’histoire de la Shoah et de la période de l’occupation, des éléments connus qui m’ont laissé une impression assez désagréable de didactique, car apportant assez peu au récit lui-même.

Ceci-dit, c’est une enquête prenante, une plongée dans l’histoire nécessaire pour ne jamais oublier l’horreur. C’est également un très bel hommage que rend Anne Berest à ses aïeux, à sa grand-mère. L’intrigue est vraiment bien menée, pour ma part je n’ai pas deviné qui était l’auteur de cette carte postale, ni son but et la révélation finale m’a émue.

Même si c’est loin d’être un coup de coeur, j’ai pu apprécier cette lecture pour le courage de l’auteure à parler d’elle et de sa famille, pour le courage de dire à quel point cette période dramatique de l’histoire continue de marquer le psychisme, les actions, décisions, des descendants de la Shoah.

Mes habitudes de lecture

26 mercredi Août 2020

Posted by Roseleen in book, book talk, lecture, livre, tag

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Un petit tag qui m’a bien plu chez Marie (de Champagne ! ) https://wp.me/p3RSTt-b8o, qui le tient de Colette (du Québec !), deux bloggueuses que j’apprécie beaucoup.
Zou !

As-tu un coin-lecture chez toi ?

J’ai un fauteuil avec repose-pieds dans le salon, j’adore bien m’y installer pour lire, car il est orienté vers la baie vitrée qui donne sur notre petit jardin. Je peux voir les oiseaux venir manger les graines ou miettes de pain qu’on leur donne ou bien boire, faire leur toilette dans le bassin, là j’y suis en écrivant ce billet et je vois deux libellules tourner autour du bassin, c’est très sympa. 
Mais ce spot idéal est facilement pris d’assaut par mes hommes ou désormais  par Georgette la Paupiette (pas folle la guêpe, c’est en plein soleil tout l’après-midi, çà chauffe bien le poil, c’est parfait pour les roupillons entre les bêtises), alors bon, le canapé du salon ou celui de mon bureau font aussi très bien l’affaire pour lire. 

Ceci-dit, mon coin lecture favori depuis toujours, c’est dans mon lit sous la couette le soir quand tout le monde est endormi, que tout est calme, quel bonheur.

Marque-page ou morceau de papier à l’arrache ?

Marque-page ! Je le choisis scrupuleusement à chaque début de lecture. C’est soit un marque-page en bonne et due forme, j’en ai plusieurs que j’affectionne particulièrement, soit une carte reçue, ou achetée dans un musée, ou un ticket de musée, de ciné, généralement ceux-là je les laisse dans le livre une fois la lecture terminée, si je retombe dessus par hasard c’est bien agréable de me rappeler qui m’avait écrit, quel film ou expo j’avais été voir tandis que je lisais ce livre.

Peux-tu t’arrêter de lire à n’importe quel moment ou dois-tu attendre la fin d’un chapître ou un certain nombre de pages ?

Aucun problème pour m’arrêter n’importe quand, j’ai l’habitude car à vrai dire je suis souvent dérangée lorsque je lis en journée. Et puis le soir, comme la lecture est mon somnifère depuis toujours, je pose mon livre dès que mes yeux ne peuvent plus rester ouvert, quand le sommeil pointe le bout de son nez, çà attend pas la fin d’un chapître. C’est d’ailleurs absolument exquis de s’effondrer ainsi de sommeil sur sa lecture, ça garantit une bonne nuit. C’est le Saint-Graal de la journée.

Est-ce que tu bois ou manges en lisant ?

Manger, non. Çà coupe la lecture. Mais un petit café ou thé à portée de main, j’aime bien. Un petit biscuit voire deux avec, volontiers, si çà fait pas trop de miettes, hein, sinon c’est pénible, çà déconcentre, la madeleine par exemple est une excellente accompagnatrice de lecture. Mais durant le repas, non, je peux pas lire. 

Un instant-lecture précieux est de pouvoir avoir un temps libre ET seule juste après le déjeûner, en tout début d’après-midi. Je prends alors mon café (et parfois un ou deux carrés de chocolat noir, puis un autre café) en enchaînant les pages durant une petite heure voire deux si c’est possible, dans le fauteuil face au jardin, c’est délicieux. 

Mais c’est assez rare. J’y arrive parfois le week-end, ou les mercredis après-midi quand je peux terminer à midi, en tout cas dès que j’en ai la possibilité, je me fais mon petit café-lecture solo. Çà se termine facilement en petite sieste le week-end, d’ailleurs.

Musique, télé, durant ta lecture ?

Niet. Silence requis. Impossible de me concentrer sinon.

Un livre à la fois ou plusieurs en même temps ?

Un livre, parfois deux, jamais plus.
Lire à la maison ou lire partout ?

Partout ! Quand je pars, emener un livre est tout aussi important qu’emener ma brosse à dents ou mes culottes. 😂 Mon endroit favori pour lire hors de la maison, c’est dans un train. Je raffole des voyages en train pour cette raison. 

Lire à voix haute ou silencieusement dans ta tête ?

Y a des gens qui lisent pour eux-mêmes à voix haute ? Ceci-dit pourquoi pas… Lecture silencieuse dans ma tête quand je lis pour moi. À voix haute, le processus cognitif est différent puisqu’il faut intégrer les fonctions langagières orales (prosodie, intonations, hé hé on le sent que j’ai étudié et adoré la psycholinguistique, nan?), c’est plus fatigant. Toutefois, j’adore lire pour autrui même si j’ai rarement l’occasion de le faire.

Est-ce qu’il t’arrive de sauter des pages ?

Ah çà oui, si ça traîne trop en longueur ou que le texte n’apporte rien à l’histoire et/ ou que je n’aime pas le style d’écriture, je saute, voire j’arrête. La lecture, ce doit être que du plaisir, pas de l’ennui, déjà que c’est dur de trouver le temps de lire.

Casser, plier le dos d’un livre ou non, il doit rester comme neuf ?

Un dos cassé, plié, une couverture abîmée, des pages un peu cornées, ça ne me dérange pas du tout, çà veut dire que le livre a été beaucoup lu, a été aimé, qu’il a eu et a encore une belle vie. C’est comme les rides, ça veut dire qu’on a profité de la vie et qu’on a la chance de pouvoir encore la savourer !

Écris-tu dans tes livres ?


Non. Je me dis que si je le prête [ce qui est rare, je dé.te.ste prêter mes livres, c’est assez rare que je prête un livre, faut que j’ai sacrément confiance pour proposer de prêter, un gros stress pour moi est quand on regarde ma bibliothèque et qu’on me dit « tiens, je peux t’emprunter celui-là ? », gloups, pas le choix que de céder alors qu’au fond de moi je me dis « zut, c’est MES livres, chuis pas une médiathèque ! ». Moi-même je pose jamais cette question à quelqu’un, je suis sans doute ringarde mais je trouve çà « sans-gêne », je ne le fais pas à autrui alors j’aime pas qu’on me le fasse. Et puis aussi, certains livres, je veux garder rien que pour moi l’émotion qu’ils ont suscité, ceux-là d’ailleurs je ne les chronique même pas, je garde çà pour moi, c’est très intime certains rapports aux livres je trouve]. Ouch, j’ai bien bifurqué, là…

Pour revenir à la question, non, je n’écris pas dans mes livres, ça peut gêner le futur lecteur si jamais ô grand jamais je le prêtais,  ou bien le donnais ou si je décidais de le revendre. Par contre si certains passages me marquent, hop, post-it kawaï.

Bon…c’est déjà terminé ? Je pourrais parler livres durant des heures…N’hésitez pas à reprendre ce petit questionnaire sur vos blogs ou ici en commentaires, çà m’intéresse !

« Fin de ronde » de Stephen King

22 samedi Août 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, littérature américaine, livre, passion lecture, roman, stephen king, suspens, thriller

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[attention aux spoils si vous n’avez pas lu et que vous comptez lire les tomes 1 et 2, « Mr Mercedes » et « carnets noirs » ]

« Fin de ronde » est le dernier tome de la trilogie « Mr Mercedes » de Stephen King. Nous voilà 5 ans après le massacre perpétré par l’affreux Brady au volant d’une Mercedes. On y retrouve Bill et Holy qui tiennent désormais une agence de détectives privés.

Dans le tome 2, « carnets noirs », Brady, ce désaxé ultra déterminé dans le massacre de masse, avait voulu remettre çà sur une autre modalité, auprès d’une foule d’adolescentes en délire. Brady finissait le cerveau fracassé, mode légume, dans un service spécialisé dont il ne pourrait jamais ressortir. Paf. Bien joué Holy.
Seulement voilà. À la fin de ce tome 2, King nous laissait entendre que Brady développait des pouvoirs télékinésiques du fond de son lit d’hôpital, laissant à penser que l’horrible  Brady n’était peut-être pas si hors d’état de nuire que çà…

J’avais adoré les 2 premiers tomes car il s’agissait d’enquêtes policières ultra palpitantes et originales, sans une once de surnaturel. Sous la plume kingesque que j’adore, c’était que du bonheur. 

À la fin du tome 2 et cette hypothèse de certains pouvoirs surnaturels chez Brady, je redoutais fortement que King nous embarque à fond là-dedans dans le tome 3, moi qui n’aime pas trop (du tout) çà. 

Bingo. Il y va à fond. Çà ne m’a pas du tout accrochée. Pas mon truc. Me suis bien ennuyée du coup, niveau histoire. Mais j’ai été heureuse de retrouver Bill, l’ancien flic inflexible et humaniste et l’étrange et génialissime Holy, ainsi que tous les autres personnages. Et bien sûr l’écriture de King, son humour, sa vision si pertinente du monde et de l’humain, çà c’était vraiment un gros plaisir. 
Mais selon moi, c’était un tome de trop. King a sans doute voulu nous faire retrouver les personnages (il a raison, ils sont géniaux) et finir sur une lutte à mort Bill/Brady (çà se comprend, c’est mi-achevé à ce niveau dans le tome 2). Il n’avait pas d’autre choix pour celà que d’inclure du paranormal de ce dernier tome. Et puis il adore çà, le King, c’est son fond de commerce après tout, le surnaturel. Une petite touche ne m’aurait pas déplu mais là, ça va vraiment bien trop loin à mon goût. Ceci-dit, pour les amateurs de surnaturel ou paranormal, je suis sûre que çà plaira.

La punition qu’elle mérite

08 samedi Août 2020

Posted by Roseleen in book, book talk, lecture, livre, thriller

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Près de 900 pages, quel pavé, j’en voyais pas la fin, d’autant que ça se traine pas mal parfois, certains développements apportent peu à l’histoire (mais en même temps, les personnages, l’univers et la plume de l’auteure sont si délicieux que tu t’accroches). 

Il m’aura duré tout le mois de juillet, entrecoupé d’autres lectures, parce qu’il fallait que je reprenne régulièrement du souffle pour le finir et ne pas résister à la tentation qui m’effleurait parfois de l’abandonner.

Au final, j’ai apprécié cette lecture. Plume toujours au top, intrigue idem, jolies pointes d’humour et réalité crue, c’est toujours un plaisir d’être plongée dans un Elizabeth George.

Pour cette vingtième aventure, le Sergent Barbara Havers, qui n’en fait qu’à sa tête et a pas mal déraillé dans la précédente enquête, est sur le grill. Menacée à la moindre bifurcation d’être mutée à Perpète-les-Zouilles. Couic.   

Alors on la sépare de son protecteur, l’aristocrate-intellectuel mais si simple Inspecteur Linley. On envoie Barbara en mission avec sa commissaire, Isabel Ardery – qui l’a dans le pif  -, dans une petite ville universitaire de province où la jeunesse picole un peu trop et où seul un ilôtier de police fait régner l’ordre, restrictions de budget obligent. 

Elles sont envoyées là-bas pour enquêter sur le suicide d’un diacre, accusé de pédophilie, lors d’une garde-à-vue. La Commissaire compte bâcler l’affaire car elle a bien des soucis personnels à régler, comme récupérer la garde de ses fils, et compte rentrer au plus vite à Londres. 

Barbara va néanmois enquêter en douce, fouiner un peu trop et découvrir quelques trucs pas bien clairs. Elle essaie de se tenir à carreau, est terrorisée à l’idée d’être mutée dans un bled paumé, mais son flair de limier lui indique qu’elle doit un peu sortir des prégoratives que lui donne sa chef…
Pour ce vingtième tome, l’Inspecteur Linley est en retrait. L’auteure a zoomé pour mon plus grand plaisir sur Barbara Havers, ma chouchoute débraillée aux t.shirts provocateurs, qui se coupe elle même les cheveux et raffole de la street-food bien grasse (et qui, scoop, s’est mise, un peu contre son gré, aux claquettes !). 

Un gros zoom est fait également sur la Commissaire Ardery et son problème d’alcoolisme, très très bien traité.

Que les fans de Linley se rassurent, il a tout de même sa place dans le récit.

Pour ceux qui connaissent pas, je recommande vraiment cette série policière d’Elizabeth George que je suis assidûment depuis le début (presque 20 ans il me semble, le premier tome s’intitule « enquête dans le brouillard », on le trouve en poche).

Voilà ! Je retourne sous mon ventilo, avec un petit podcast de bruits de la mer et un thé glacé à portée de main, on s’y croirait presque !🏖🏝

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait

29 mercredi Juil 2020

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Daikichi, instituteur retraité et veuf, vit sur l’île des pépés et des mémés, avec son chat Tama, qui veille sur lui depuis le décès de son épouse qui adorait les chats. On apprendra dans un court chapître très émouvant comment celle-ci a disparu il y a deux ans.

Chaque chapître trace des moments de la vie quotidienne de Daikichi et Tama, avec beaucoup de tendresse et d’humour. Au fil des saisons, on suit avec délice la vie quotidienne sur la petite île, paradis des chats, où tout le monde se connaît. 

Dans ce tome, la petite épicerie va fermer, les propriétaires, amis de tous, prenant leur retraite sur le continent. 

Daikichi va se proposer de prendre le ferry pour aller ravitailler les pépés et les mémés. Heureusement, il va croiser d’anciens élèves, qui, le voyant dépassé, vont lui filer un sacré coup de main. 

Et puis voilà qu’une jeune et jolie serveuse va arriver dans la gargotte où tout le monde a ses habitudes. Evidemment, elle va être scrutée et un peu attendue au tournant. Elle s’avèrera  être une cuisinière et une pêcheuse hors-pair qui va épater mémés et pépés. 
Une lecture comme un petit havre de douceur, très immersive, je sentais presque l’air marin, l’odeur si singulière des maisons en bois japonaises, le fumet de la soupe miso. 
Les planches simples au crayon et les couleurs pastel à l’aquarelle sont très belles, s’alliant parfaitement à la simplicité et à douceur de vivre sur cette petite île, où j’irais volontiers passer quelques mois.

La petite Fadette

08 mercredi Juil 2020

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J’ai acheté cette vieille édition de « La petite Fadette », ce week-end sur une brocante parisienne.

Parce que je trouve la couv’ sublime, emplie de poésie, et que je ressens un fort besoin de changer d’air et de siècle, ces temps-ci.

Sitôt dans la besace, sitôt lu. Ou plutôt relu. Je viens de passer quatre chouettes soirées (nuits…) avec les jumeaux Landry et Sylvinet, ainsi que  la soit-disant vilaine Fadette que tout le monde critique parce qu’elle ne se balade en haillons, que sa mère a quitté sa famille pour un autre homme et que sa grand-mère, qui les élève,  elle et son frère handicapé, est une sorcière, alors sans doute elle aussi. 

Sylvinet la déteste, Landry à l’occasion d’un service qu’elle lui rend, va découvrir une personne d’une richesse de coeur, d’une humilité et d’une intelligence rares. La relation fusionnelle entre les deux bessons (jumeaux) va être chamboulée.

C’est magnifique, un tendre et truculent tableau de la vie paysanne dans le Berry au IXXè siècle, une analyse très riche de l’humain et de la société. 
J’aime la plume dense, pertinente et désuète de Georges Sand, dont l’usage des termes patois donne au récit un charme fou. 

« La Petite Fadette » est un magnifique roman sur les préjugés, qui nous rappelle que la richesse est sous nos yeux, suffit de bien regarder et savoir ne pas se faire parasiter par les pensées d’autrui, voire par les siennes. 

Bilan lecture : Stephen King et Hiromi Kawakami

19 mardi Mai 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, littérature japonaise, litterature américaine, livre, partage, passion lecture, roman, stephen king

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Un petit King comme je les adore. Pas de terreur ni épouvante, çà c’est pas mon truc, çà me fait ni chaud ni froid, mais une jolie histoire avec au centre un personnage que l’on voit grandir évoluer, s’affirmer. 

Beaucoup d’humour, répliques cinglantes, personnages secondaires qui décoiffent, très chouettes portraits humains. 

Et bien sûr, un petit mystère à résoudre, hein. C’est King…

Devin, 21 ans, se remet d’un chagrin d’amour en prenant un job d’été dans un vieux parc d’attraction près d’une petite ville côtière. Un mystère rôde en ce lieu puisqu’une jeune femme y a été assassinée quelques années auparavant, dans le train-fantôme, sans que son meurtrier soit arrêté. 

La légende court que le fantôme de cette femme rôde dans le parc. Curieux de nature, Devin va s’intéresser à cette histoire, vivre tout un tas d’aventures, entrer dans sa vie d’adulte, démontrer toute sa gentillesse et son humanité dans bien des situations.
Plume envoûtante et pertinente, suspens bien tenu tout du long, plongée dans le monde forain de notre (mon) enfance, et ses petites babioles fièrement ramenées à la maison, ce King sorti en 2014 en France est un petit bonbon délicieux avalé bien trop vite, j’y serais bien restée encore. 
Un roman paru en 2001 au Japon, où il fut un best-seller, paru en 2003 en France. Un petit bijou découvert grâce à Agnès, que je remercie 🤗.

Tsukiko, 37 ans, célibataire, très solitaire, croise par hasard son ancien professeur de japonais, dans l’izakaya (bar à sake) où elle a l’habitude de boire un verre le soir après son travail. Son ancien professeur est veuf, c’est un vieux monsieur aux habitudes traditionnelles, un brin loufoque. 

Les deux personnages vont se rencontrer régulièrement, souvent par hasard,  se découvrir, se remémorer chacun leur passé, tisser une relation profonde et inédite, tout en savourant saké chaud ou froid, souvent suivi de bières, dans l’izakaya dont le patron devient un ami. 

Ils s’aventureront dans la nature (magnifique chapître sur la cueillette des champignons), au marché, au musée, se rendront ensemble à la fête de leur ancienne école où chacun fera une rencontre qui les éloignera l’un de l’autre quelques temps.

Chaque chapître nous livre un de leurs moments ensemble. On s’émerveille avec eux de la nature, d’une oeuvre d’art, d’une étoile, de petits poussins, de plats typiques savoureux, tout en prenant plaisir à découvrir l’histoire de chacun, les failles que chacun vient combler. 

Le temps s’arrête le temps du roman, d’ailleurs on ne sait pas très bien à quelle époque on est, il ne se passe pas grand chose à part la vie, fascinante et magique, et la plongée dans cette relation si singulière. 

C’est une histoire pleine de charme, une ôde à la douceur et à la simplicité de la vie. 

C’était ma première rencontre avec l’auteure japonaise Hiromi Kawakami, il me tarde de lire ses autres titres, que je me suis déjà procurés.



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