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Lecture | « Celui qui veille », de Louise Erdrich

03 jeudi Fév 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, littératureaméricaine

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« Celui qui veille », de Louise Erdrich, publié en 2020 aux Etats-Unis (« The night watcher »), sorti en France en janvier 2022, prix Pulitzer.

Les forêts, la neige, les lacs, les ours, les cabanes de bois où s’entassent les familles autour du feu. 

Odeurs de soupe, de ragoût qui mijote, de pain bannique qui dore, d’herbes médicinales qui infusent.

La famille, la solidarité, la débrouille, la joie et la simplicité, mais aussi la misère, l’alcool, la violence et le désespoir. 

Louise Erdrich nous plonge dans la vie du peuple dont elle est originaire, les Indiens chippewas, dans les réserves du Dakota des années 50, dans un monde qu’elle a connu dans son enfance, auprèsxde ses grands-parents. 

Les Indiens commencent alors à se mélanger aux « blancs », école, travail sous-qualifié sous-payé, mais vivent toujours selon leurs traditions ancestrales malgré les tentatives de conversion. Leur identité est négligée, bafouée.

Louise Erdrich nous raconte l’histoire de Thomas, qui se bat pour tenter de conserver les acquis de son peuple. Thomas s’inquiète d’un nouveau projet de loi qui vise la récupération des terres de la réserve par l’État, qui pourrait bien le mettre à la rue, ainsi que toute sa communuté qui déjà survit comme elle le peut. 

Alors Thomas, veilleur de nuit à l’usine du coin après ses journées passées à exploiter son petit terrain pour faire vivre sa famille, passe ses nuits à lire, écrire sur le sujet. Peu à peu,  Thomas va monter une délégation pour aller plaider la cause de son peuple à Washington. Thomas était le grand-père de Louise Erdrich, quel bel hommage elle lui rend…

Parallèlement, on suit une nièce éloignée de Thomas, Patrice, qui travaille à l’usine pour faire vivre sa mère et son petit frère, son père alcoolique étant tout le temps en vadrouille, ne revenant que pour soudoyer de l’argent et violenter sa famille. Patrice s’inquiète pour sa soeur, partie tenter sa chance à Minneapolis, mais qui ne donne aucune nouvelle. Patrice sent qu’il lui est arrivé quelque chose et va se donner les moyens d’aller la rechercher. 

Thomas et Patrice, deux personnages simples et puissants, plongés dans les affres de la condition de leur peuple, qui font passer leur famille et leur communauté avant eux, qui s’interrogent en profondeur sur leurs racines tout en s’ouvrant au monde moderne. Deux magnifiques personnes qu’on prend grand plaisir à suivre.

Quelle chouette immersion dans ce monde rude et beau, envoûtant par ses traditions et croyances, entraînant par la plume précise, limpide et très tendre de Louise Erdrich. Une histoire passionnante, une bonne évasion culturelle. J’ai aimé.

Les Mémoires d’un chat, de Hiro Arikawa

28 vendredi Jan 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, japon, lecture, littérature japonaise

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Nana est un jeune chat qui vit dans la rue.  Tout blanc sauf deux petites tâches de couleur, avec une queue tordue au bout, en forme de 7. 

Un jour qu’il se fait renverser par une voiture, Satoru, un jeune homme célibataire du quartier, qui lui refilait souvent des croquettes, le recueille et le nomme Nana, en référence à sa queue (nana signifie 7 en japonais). 

Nana est un chat très affirmé et indépendant, qui a un sacré franc-parler. Il nous raconte sa vie de chaton dans la rue puis sa chouette vie avec Satoru qui s’avère être un super maître.
Mais voilà qu’un jour, après 5 ans de vie commune, Satoru lui annonce qu’il ne peut plus le garder, qu’ils partent ensemble en voyage car il veut présenter à Nana ses amis, ses potentiels nouveaux maîtres. 
Et les voilà partis en road-trip au travers le Japon, à rendre visite aux quelques amis de Satoru, disséminés dans le pays. À chaque étape, Nana écoute son maître parler avec ses proches et découvre ainsi l’histoire de vie de Satoru, marquée bien des choses difficiles, Nana ne s’en serait jamais douté, son maître étant si enthousiaste, gentil avec le monde entier, si sensible et empathique. 

À chaque fois, Satoru ne peut se résoudre à confier son chat qu’il adore, et tous deux repartent en voiture. Nana est ravi de découvrir les beaux paysages du Japon, la mer. Installé sur le siège passager, il se régale des paysages et est heureux de ces instants avec son maître.

Jusqu’à la dernière étape, à Sapporo, où on apprendra pourquoi Satoru est obligé de trouver un nouveau maître à son chat adoré  et c’est absolument bouleversant, le roman prend un autre ton, je ne m’attendais pas à cette explication, j’ai pleuré comme une madeleine sur toute la fin du roman…

« Les mémoires d’un chat  » est un roman très original de par sa forme narrative, laissant la parole à Nana, ou aux humains, où à un narrateur inconnu omniscient. C’est surprenant. La verve et l’analyse féline de Nana des comportements humains en font par ailleurs un roman très drôle. On y découvre aussi pas mal de pans de la sociologie japonaise, c’est une belle immersion. 

Mais c’est aussi et avant tout un roman très prenant, qui traite en profondeur les thématiques de la famille, de l’amitié, de l’adoption, de la force des liens humain-animal et de leur importance pour traverser certaines grosses épreuves de la vie. 

Bien que beaucoup trop remuant pour moi de par la raison qui oblige Satoru à se séparer de son chat, j’ai beaucoup aimé ce ce petit voyage au Japon et adoré les personnages de Nana et Satoru.

Mes habitudes de lecture

26 mercredi Août 2020

Posted by Roseleen in book, book talk, lecture, livre, tag

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Un petit tag qui m’a bien plu chez Marie (de Champagne ! ) https://wp.me/p3RSTt-b8o, qui le tient de Colette (du Québec !), deux bloggueuses que j’apprécie beaucoup.
Zou !

As-tu un coin-lecture chez toi ?

J’ai un fauteuil avec repose-pieds dans le salon, j’adore bien m’y installer pour lire, car il est orienté vers la baie vitrée qui donne sur notre petit jardin. Je peux voir les oiseaux venir manger les graines ou miettes de pain qu’on leur donne ou bien boire, faire leur toilette dans le bassin, là j’y suis en écrivant ce billet et je vois deux libellules tourner autour du bassin, c’est très sympa. 
Mais ce spot idéal est facilement pris d’assaut par mes hommes ou désormais  par Georgette la Paupiette (pas folle la guêpe, c’est en plein soleil tout l’après-midi, çà chauffe bien le poil, c’est parfait pour les roupillons entre les bêtises), alors bon, le canapé du salon ou celui de mon bureau font aussi très bien l’affaire pour lire. 

Ceci-dit, mon coin lecture favori depuis toujours, c’est dans mon lit sous la couette le soir quand tout le monde est endormi, que tout est calme, quel bonheur.

Marque-page ou morceau de papier à l’arrache ?

Marque-page ! Je le choisis scrupuleusement à chaque début de lecture. C’est soit un marque-page en bonne et due forme, j’en ai plusieurs que j’affectionne particulièrement, soit une carte reçue, ou achetée dans un musée, ou un ticket de musée, de ciné, généralement ceux-là je les laisse dans le livre une fois la lecture terminée, si je retombe dessus par hasard c’est bien agréable de me rappeler qui m’avait écrit, quel film ou expo j’avais été voir tandis que je lisais ce livre.

Peux-tu t’arrêter de lire à n’importe quel moment ou dois-tu attendre la fin d’un chapître ou un certain nombre de pages ?

Aucun problème pour m’arrêter n’importe quand, j’ai l’habitude car à vrai dire je suis souvent dérangée lorsque je lis en journée. Et puis le soir, comme la lecture est mon somnifère depuis toujours, je pose mon livre dès que mes yeux ne peuvent plus rester ouvert, quand le sommeil pointe le bout de son nez, çà attend pas la fin d’un chapître. C’est d’ailleurs absolument exquis de s’effondrer ainsi de sommeil sur sa lecture, ça garantit une bonne nuit. C’est le Saint-Graal de la journée.

Est-ce que tu bois ou manges en lisant ?

Manger, non. Çà coupe la lecture. Mais un petit café ou thé à portée de main, j’aime bien. Un petit biscuit voire deux avec, volontiers, si çà fait pas trop de miettes, hein, sinon c’est pénible, çà déconcentre, la madeleine par exemple est une excellente accompagnatrice de lecture. Mais durant le repas, non, je peux pas lire. 

Un instant-lecture précieux est de pouvoir avoir un temps libre ET seule juste après le déjeûner, en tout début d’après-midi. Je prends alors mon café (et parfois un ou deux carrés de chocolat noir, puis un autre café) en enchaînant les pages durant une petite heure voire deux si c’est possible, dans le fauteuil face au jardin, c’est délicieux. 

Mais c’est assez rare. J’y arrive parfois le week-end, ou les mercredis après-midi quand je peux terminer à midi, en tout cas dès que j’en ai la possibilité, je me fais mon petit café-lecture solo. Çà se termine facilement en petite sieste le week-end, d’ailleurs.

Musique, télé, durant ta lecture ?

Niet. Silence requis. Impossible de me concentrer sinon.

Un livre à la fois ou plusieurs en même temps ?

Un livre, parfois deux, jamais plus.
Lire à la maison ou lire partout ?

Partout ! Quand je pars, emener un livre est tout aussi important qu’emener ma brosse à dents ou mes culottes. 😂 Mon endroit favori pour lire hors de la maison, c’est dans un train. Je raffole des voyages en train pour cette raison. 

Lire à voix haute ou silencieusement dans ta tête ?

Y a des gens qui lisent pour eux-mêmes à voix haute ? Ceci-dit pourquoi pas… Lecture silencieuse dans ma tête quand je lis pour moi. À voix haute, le processus cognitif est différent puisqu’il faut intégrer les fonctions langagières orales (prosodie, intonations, hé hé on le sent que j’ai étudié et adoré la psycholinguistique, nan?), c’est plus fatigant. Toutefois, j’adore lire pour autrui même si j’ai rarement l’occasion de le faire.

Est-ce qu’il t’arrive de sauter des pages ?

Ah çà oui, si ça traîne trop en longueur ou que le texte n’apporte rien à l’histoire et/ ou que je n’aime pas le style d’écriture, je saute, voire j’arrête. La lecture, ce doit être que du plaisir, pas de l’ennui, déjà que c’est dur de trouver le temps de lire.

Casser, plier le dos d’un livre ou non, il doit rester comme neuf ?

Un dos cassé, plié, une couverture abîmée, des pages un peu cornées, ça ne me dérange pas du tout, çà veut dire que le livre a été beaucoup lu, a été aimé, qu’il a eu et a encore une belle vie. C’est comme les rides, ça veut dire qu’on a profité de la vie et qu’on a la chance de pouvoir encore la savourer !

Écris-tu dans tes livres ?


Non. Je me dis que si je le prête [ce qui est rare, je dé.te.ste prêter mes livres, c’est assez rare que je prête un livre, faut que j’ai sacrément confiance pour proposer de prêter, un gros stress pour moi est quand on regarde ma bibliothèque et qu’on me dit « tiens, je peux t’emprunter celui-là ? », gloups, pas le choix que de céder alors qu’au fond de moi je me dis « zut, c’est MES livres, chuis pas une médiathèque ! ». Moi-même je pose jamais cette question à quelqu’un, je suis sans doute ringarde mais je trouve çà « sans-gêne », je ne le fais pas à autrui alors j’aime pas qu’on me le fasse. Et puis aussi, certains livres, je veux garder rien que pour moi l’émotion qu’ils ont suscité, ceux-là d’ailleurs je ne les chronique même pas, je garde çà pour moi, c’est très intime certains rapports aux livres je trouve]. Ouch, j’ai bien bifurqué, là…

Pour revenir à la question, non, je n’écris pas dans mes livres, ça peut gêner le futur lecteur si jamais ô grand jamais je le prêtais,  ou bien le donnais ou si je décidais de le revendre. Par contre si certains passages me marquent, hop, post-it kawaï.

Bon…c’est déjà terminé ? Je pourrais parler livres durant des heures…N’hésitez pas à reprendre ce petit questionnaire sur vos blogs ou ici en commentaires, çà m’intéresse !

« Fin de ronde » de Stephen King

22 samedi Août 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, littérature américaine, livre, passion lecture, roman, stephen king, suspens, thriller

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[attention aux spoils si vous n’avez pas lu et que vous comptez lire les tomes 1 et 2, « Mr Mercedes » et « carnets noirs » ]

« Fin de ronde » est le dernier tome de la trilogie « Mr Mercedes » de Stephen King. Nous voilà 5 ans après le massacre perpétré par l’affreux Brady au volant d’une Mercedes. On y retrouve Bill et Holy qui tiennent désormais une agence de détectives privés.

Dans le tome 2, « carnets noirs », Brady, ce désaxé ultra déterminé dans le massacre de masse, avait voulu remettre çà sur une autre modalité, auprès d’une foule d’adolescentes en délire. Brady finissait le cerveau fracassé, mode légume, dans un service spécialisé dont il ne pourrait jamais ressortir. Paf. Bien joué Holy.
Seulement voilà. À la fin de ce tome 2, King nous laissait entendre que Brady développait des pouvoirs télékinésiques du fond de son lit d’hôpital, laissant à penser que l’horrible  Brady n’était peut-être pas si hors d’état de nuire que çà…

J’avais adoré les 2 premiers tomes car il s’agissait d’enquêtes policières ultra palpitantes et originales, sans une once de surnaturel. Sous la plume kingesque que j’adore, c’était que du bonheur. 

À la fin du tome 2 et cette hypothèse de certains pouvoirs surnaturels chez Brady, je redoutais fortement que King nous embarque à fond là-dedans dans le tome 3, moi qui n’aime pas trop (du tout) çà. 

Bingo. Il y va à fond. Çà ne m’a pas du tout accrochée. Pas mon truc. Me suis bien ennuyée du coup, niveau histoire. Mais j’ai été heureuse de retrouver Bill, l’ancien flic inflexible et humaniste et l’étrange et génialissime Holy, ainsi que tous les autres personnages. Et bien sûr l’écriture de King, son humour, sa vision si pertinente du monde et de l’humain, çà c’était vraiment un gros plaisir. 
Mais selon moi, c’était un tome de trop. King a sans doute voulu nous faire retrouver les personnages (il a raison, ils sont géniaux) et finir sur une lutte à mort Bill/Brady (çà se comprend, c’est mi-achevé à ce niveau dans le tome 2). Il n’avait pas d’autre choix pour celà que d’inclure du paranormal de ce dernier tome. Et puis il adore çà, le King, c’est son fond de commerce après tout, le surnaturel. Une petite touche ne m’aurait pas déplu mais là, ça va vraiment bien trop loin à mon goût. Ceci-dit, pour les amateurs de surnaturel ou paranormal, je suis sûre que çà plaira.

La punition qu’elle mérite

08 samedi Août 2020

Posted by Roseleen in book, book talk, lecture, livre, thriller

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Près de 900 pages, quel pavé, j’en voyais pas la fin, d’autant que ça se traine pas mal parfois, certains développements apportent peu à l’histoire (mais en même temps, les personnages, l’univers et la plume de l’auteure sont si délicieux que tu t’accroches). 

Il m’aura duré tout le mois de juillet, entrecoupé d’autres lectures, parce qu’il fallait que je reprenne régulièrement du souffle pour le finir et ne pas résister à la tentation qui m’effleurait parfois de l’abandonner.

Au final, j’ai apprécié cette lecture. Plume toujours au top, intrigue idem, jolies pointes d’humour et réalité crue, c’est toujours un plaisir d’être plongée dans un Elizabeth George.

Pour cette vingtième aventure, le Sergent Barbara Havers, qui n’en fait qu’à sa tête et a pas mal déraillé dans la précédente enquête, est sur le grill. Menacée à la moindre bifurcation d’être mutée à Perpète-les-Zouilles. Couic.   

Alors on la sépare de son protecteur, l’aristocrate-intellectuel mais si simple Inspecteur Linley. On envoie Barbara en mission avec sa commissaire, Isabel Ardery – qui l’a dans le pif  -, dans une petite ville universitaire de province où la jeunesse picole un peu trop et où seul un ilôtier de police fait régner l’ordre, restrictions de budget obligent. 

Elles sont envoyées là-bas pour enquêter sur le suicide d’un diacre, accusé de pédophilie, lors d’une garde-à-vue. La Commissaire compte bâcler l’affaire car elle a bien des soucis personnels à régler, comme récupérer la garde de ses fils, et compte rentrer au plus vite à Londres. 

Barbara va néanmois enquêter en douce, fouiner un peu trop et découvrir quelques trucs pas bien clairs. Elle essaie de se tenir à carreau, est terrorisée à l’idée d’être mutée dans un bled paumé, mais son flair de limier lui indique qu’elle doit un peu sortir des prégoratives que lui donne sa chef…
Pour ce vingtième tome, l’Inspecteur Linley est en retrait. L’auteure a zoomé pour mon plus grand plaisir sur Barbara Havers, ma chouchoute débraillée aux t.shirts provocateurs, qui se coupe elle même les cheveux et raffole de la street-food bien grasse (et qui, scoop, s’est mise, un peu contre son gré, aux claquettes !). 

Un gros zoom est fait également sur la Commissaire Ardery et son problème d’alcoolisme, très très bien traité.

Que les fans de Linley se rassurent, il a tout de même sa place dans le récit.

Pour ceux qui connaissent pas, je recommande vraiment cette série policière d’Elizabeth George que je suis assidûment depuis le début (presque 20 ans il me semble, le premier tome s’intitule « enquête dans le brouillard », on le trouve en poche).

Voilà ! Je retourne sous mon ventilo, avec un petit podcast de bruits de la mer et un thé glacé à portée de main, on s’y croirait presque !🏖🏝

Le vieil homme et son chat boivent du petit lait

29 mercredi Juil 2020

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Daikichi, instituteur retraité et veuf, vit sur l’île des pépés et des mémés, avec son chat Tama, qui veille sur lui depuis le décès de son épouse qui adorait les chats. On apprendra dans un court chapître très émouvant comment celle-ci a disparu il y a deux ans.

Chaque chapître trace des moments de la vie quotidienne de Daikichi et Tama, avec beaucoup de tendresse et d’humour. Au fil des saisons, on suit avec délice la vie quotidienne sur la petite île, paradis des chats, où tout le monde se connaît. 

Dans ce tome, la petite épicerie va fermer, les propriétaires, amis de tous, prenant leur retraite sur le continent. 

Daikichi va se proposer de prendre le ferry pour aller ravitailler les pépés et les mémés. Heureusement, il va croiser d’anciens élèves, qui, le voyant dépassé, vont lui filer un sacré coup de main. 

Et puis voilà qu’une jeune et jolie serveuse va arriver dans la gargotte où tout le monde a ses habitudes. Evidemment, elle va être scrutée et un peu attendue au tournant. Elle s’avèrera  être une cuisinière et une pêcheuse hors-pair qui va épater mémés et pépés. 
Une lecture comme un petit havre de douceur, très immersive, je sentais presque l’air marin, l’odeur si singulière des maisons en bois japonaises, le fumet de la soupe miso. 
Les planches simples au crayon et les couleurs pastel à l’aquarelle sont très belles, s’alliant parfaitement à la simplicité et à douceur de vivre sur cette petite île, où j’irais volontiers passer quelques mois.

La petite Fadette

08 mercredi Juil 2020

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J’ai acheté cette vieille édition de « La petite Fadette », ce week-end sur une brocante parisienne.

Parce que je trouve la couv’ sublime, emplie de poésie, et que je ressens un fort besoin de changer d’air et de siècle, ces temps-ci.

Sitôt dans la besace, sitôt lu. Ou plutôt relu. Je viens de passer quatre chouettes soirées (nuits…) avec les jumeaux Landry et Sylvinet, ainsi que  la soit-disant vilaine Fadette que tout le monde critique parce qu’elle ne se balade en haillons, que sa mère a quitté sa famille pour un autre homme et que sa grand-mère, qui les élève,  elle et son frère handicapé, est une sorcière, alors sans doute elle aussi. 

Sylvinet la déteste, Landry à l’occasion d’un service qu’elle lui rend, va découvrir une personne d’une richesse de coeur, d’une humilité et d’une intelligence rares. La relation fusionnelle entre les deux bessons (jumeaux) va être chamboulée.

C’est magnifique, un tendre et truculent tableau de la vie paysanne dans le Berry au IXXè siècle, une analyse très riche de l’humain et de la société. 
J’aime la plume dense, pertinente et désuète de Georges Sand, dont l’usage des termes patois donne au récit un charme fou. 

« La Petite Fadette » est un magnifique roman sur les préjugés, qui nous rappelle que la richesse est sous nos yeux, suffit de bien regarder et savoir ne pas se faire parasiter par les pensées d’autrui, voire par les siennes. 

Bilan lecture : Stephen King et Hiromi Kawakami

19 mardi Mai 2020

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Un petit King comme je les adore. Pas de terreur ni épouvante, çà c’est pas mon truc, çà me fait ni chaud ni froid, mais une jolie histoire avec au centre un personnage que l’on voit grandir évoluer, s’affirmer. 

Beaucoup d’humour, répliques cinglantes, personnages secondaires qui décoiffent, très chouettes portraits humains. 

Et bien sûr, un petit mystère à résoudre, hein. C’est King…

Devin, 21 ans, se remet d’un chagrin d’amour en prenant un job d’été dans un vieux parc d’attraction près d’une petite ville côtière. Un mystère rôde en ce lieu puisqu’une jeune femme y a été assassinée quelques années auparavant, dans le train-fantôme, sans que son meurtrier soit arrêté. 

La légende court que le fantôme de cette femme rôde dans le parc. Curieux de nature, Devin va s’intéresser à cette histoire, vivre tout un tas d’aventures, entrer dans sa vie d’adulte, démontrer toute sa gentillesse et son humanité dans bien des situations.
Plume envoûtante et pertinente, suspens bien tenu tout du long, plongée dans le monde forain de notre (mon) enfance, et ses petites babioles fièrement ramenées à la maison, ce King sorti en 2014 en France est un petit bonbon délicieux avalé bien trop vite, j’y serais bien restée encore. 
Un roman paru en 2001 au Japon, où il fut un best-seller, paru en 2003 en France. Un petit bijou découvert grâce à Agnès, que je remercie 🤗.

Tsukiko, 37 ans, célibataire, très solitaire, croise par hasard son ancien professeur de japonais, dans l’izakaya (bar à sake) où elle a l’habitude de boire un verre le soir après son travail. Son ancien professeur est veuf, c’est un vieux monsieur aux habitudes traditionnelles, un brin loufoque. 

Les deux personnages vont se rencontrer régulièrement, souvent par hasard,  se découvrir, se remémorer chacun leur passé, tisser une relation profonde et inédite, tout en savourant saké chaud ou froid, souvent suivi de bières, dans l’izakaya dont le patron devient un ami. 

Ils s’aventureront dans la nature (magnifique chapître sur la cueillette des champignons), au marché, au musée, se rendront ensemble à la fête de leur ancienne école où chacun fera une rencontre qui les éloignera l’un de l’autre quelques temps.

Chaque chapître nous livre un de leurs moments ensemble. On s’émerveille avec eux de la nature, d’une oeuvre d’art, d’une étoile, de petits poussins, de plats typiques savoureux, tout en prenant plaisir à découvrir l’histoire de chacun, les failles que chacun vient combler. 

Le temps s’arrête le temps du roman, d’ailleurs on ne sait pas très bien à quelle époque on est, il ne se passe pas grand chose à part la vie, fascinante et magique, et la plongée dans cette relation si singulière. 

C’est une histoire pleine de charme, une ôde à la douceur et à la simplicité de la vie. 

C’était ma première rencontre avec l’auteure japonaise Hiromi Kawakami, il me tarde de lire ses autres titres, que je me suis déjà procurés.



Bilan lecture : Jussi Adler Olsen, Nathalie Rheims et Franck Bouysse

06 mercredi Mai 2020

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Pas mal de retard dans mes chroniques lecture, zou,  v’là 3 livres d’un coup.

7ème tome des aventures du Département V de la Police de Copenhague, qui déterre les vieilles enquêtes non résolues, un service constitué d’une l’équipe bigarrée très attachante, c’était bien sympa de retrouver Carl, Asssad et Rose (bien que bien très morcelée,  pauvre Rose…). 

Cette fois-ci, de jeunes bimbos en recherche de gloire et d’argent, assistées socialement, sont tuées dans les rues de Copenhague, percutées par des voitures. Une vieille femme au passé pas très clair est retrouvée assassinée dans un parc, de la même manière qu’une jeune professeur il y a plusieurs années. Le Département V va tenter d’y voir clair tout çà, tout en faisant tout pour aider Rose qui a complètement pété un plomb.

C’était bon de retrouver la plume de Jussi Adler-Olden, son humour implacable, son regard sur la société, ses personnages décapants, les personnages secondaires. L’intrigue est bien ficelée, j’ai aimé cette lecture même si j’y ai trouvé pas mal de longueurs dans la seconde partie, çà m’a un peu lassée, perdue, j’en voyais plus la fin. 500 pages au lieu de 750 auraient amplement suffit. Ceci-dit, çà reste une très bonne lecture. 

Dans ce récit, son vingtième livre je crois,  Nathalie Rheims nous livre son aventure avec un vilain gêne qui coupe la vie des femmes de sa famille en entraînant la mort prématurée de leurs reins.

Elle raconte son déni total pendant une grande partie de sa vie, son refus de voir les premiers signes, puis le drame, l’arrivée en urgence à l’hôpital, directement en réanimation.
Mêlant le récit de son dur combat contre la maladie, elle nous dresse les portraits de ses aïeulles atteintes et nous explique la force qu’elles lui ont offert pour ne pas se résigner à la mort, si tentante face à la douleur. Elle finit par accepter péniblement les  thérapeutiques lourdes et contraignantes (la dyalise) puis trouvera espoir d’échapper au destin de ses aïeulles lorsqu’on lui parlera de greffe. 

Elle raconte le long processus de la greffe, les examens, l’attente, la beauté du geste de son compagnon,  qui lui offre un rein, la joie mêlée de culpabilité d’accepter de vivre avec l’organe d’autrui. 

Nathalie Rheims nous rappelle que la vie peut basculer à tout moment et que le vrai bonheur réside vraiment dans les petites joies et instants de bonheur de chaque journée, car c’est ce qu’elle vit désormais.

Un récit intime fort, passionnant, qui m’a totalement happée, je n’arrivais plus à lâcher le livre, j’étais  comme scotchée à l’auteure, c’était bien plus que de l’empathie, je ne trouve pas de mot, c’est très étrange. Sans doute aussi parce que sa manière d’écrire et son univers personnel m’ont beaucoup touchée.

C’est un très beau texte au final centré sur la vie, doublé d’un bel hommage que aux équipes médicales, depuis le brancardier jusqu’au grand professeur.

Bon, j’en parle tout de même, mais grosse déception pour ce roman.
Nous voilà en Corrèze, dans un minuscule hameau paumé, où vit un vieux couple, lui perd la vue, elle la boule. Leur neveu, la quarantaine, vit également au hameau, ainsi qu’un homme assez mystérieux d’une soixantaine d’années, ex-cheminot boxeur, qui a racheté la dernière ferme du hameau. 

Débarque Cory, nièce du vieux couple, venue se réfugier dans ce lieu paumé pour fuir un mari violent. Et pour finir, il semble qu’un tireur embusqué dans les bois se balade autour du hameau, laissant des crânes d’animaux plantés sur des piquets après ses gueuletons au feu de camp. Voilà pour le décor. 

On découvre les histoires et secrets de chacun, on regarde évoluer ce petit monde, c’est sympa même si un peu lent. Çà se finira en carnage. 

J’aurais je pense beaucoup plus apprécié ce thriller rural sans cette écriture très complexe, alambiquée, bourrée de métaphores sur la nature avec usage incessant d’un vocabulaire compliqué souvent inconnu. Çà m’a laissé un goût d »écriture forcée pour marquer un style », çà m’a profondément agacée, fait passer à côté de la magie des lieux et de l’ambiance, coupé mon imaginaire, j’avais hâte d’en finir, j’ai zappé quelques passages descriptifs. Heureusement que ce roman est très court, sinon je l’aurais abandonné.

J’ai été vraiment très très étonnée par ce style d’écriture, n’ayant pas du tout ressenti celà à la lecture des autres romans de Franck Bouysse, que j’avais beaucoup appréciés.

Voilà pour ce bilan lecture, suite au prochain numéro !😊

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La papeterie Tsubaki

15 mercredi Avr 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, évasion, book, book talk, lecture, littérature japonaise, livre, partage, passion lecture, photo, point lecture, roman, souvenirs, temple, vacances, voyage

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Un très joli petit roman japonais lu la semaine dernière.

Hatoko, 25 ans, a beaucoup voyagé. Elle revient s’installer au Japon, à Kamakura, pour reprendre la papeterie de sa grand-mère récemment décédée. 

Formée depuis son plus jeune âge  à la calligraphie par sa grand-mère qui l’a élevée, Hatoko a longtemps rejeté ce métier mais a décidé de reprendre le flambeau d’écrivain public. 

Dans sa petite boutique en bas de la vieille maison traditionnelle en bois de sa grand-mère, elle vend du matériel de papeterie et rédige des lettres pour des clients embarassés. 

Elle reçoit ses clients en leur offrant siège et boisson pour bien entendre leur demande spécifique. Puis, après leur départ, choisissant soigneusement papier, encre, type de calligraphie, style de langage, enveloppe, timbre pour chaque situation, elle rédige de magnifiques lettres de refus, résolution de conflits ou annonces délicates, avec beaucoup de malice et d’intelligence.

Hatoko, partie depuis 15 ans de Kamakura, ne connait plus personne dans la ville. Elle devient vite très amie avec sa vieille voisine et peu à peu va développer des liens avec des personnages hauts-en-couleur de son quartier.

Écriture limpide, plongée dans le Japon contemporain traditionnel, théière en fonte, bento, tatami et bois qui craque, bons petits plats dans les gargottes, balades dans les multiples temples de la ville et les collines environnantes, ce texte est un pur régal.

J’ai lu ce très joli livre avec énormément de nostalgie, ayant  beaucoup apprécié visiter Kamakura, cette  ville traditionnelle en bord de mer située à 1h30 environ de Tokyo, avec ses si nombreux temples et sanctuaires à visiter. J’ai même versé deux/trois larmichettes lorsque l’auteure évoque un café bien précis où on avait fait une pause avec le husband et l’ado.

Du coup, prise de nostalgie, j’ai regardé mes photos de cette excursion à Kamakura lors de notre dernier voyage au Japon.

Le Bouddah géant à l’entrée du temple bouddhiste Kōtoku-in, en bronze, 13 m de haut, deuxième plus grand du Japon, le premier se trouvant à Nara.

L’escalier menant à un magnifique sanctuaire shinto situé dans la forêt, je n’arrive pas à retrouver son nom, dédié aux écureuils 🐿

Une des spécialité sucrée de la ville 😋.

En espérant vous avoir permis de vous évader  un petit peu en images et en mots…à bientôt !

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