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Archives de Catégorie: chroniquelecture

 » Requiem pour une apache  » de Gilles Marchand (2020)

20 lundi Juin 2022

Posted by Roseleen in chroniquelecture, Uncategorized

≈ 3 Commentaires

Un roman-fable social, rempli de fantaisie et d’humour, loufoque et tendre.

Années 70, Paris.

Le narrateur, ex-star du rock devenu ringard, nous raconte son repli incognito-peinard dans un petit hôtel parisien tenu par un gars sympa et humain nommé Jésus. 

Jésus loue 13 chambres, uniquement à des éclopés de la vie, des réprouvés de la société, qui viennent rechercher ici une famille et de la chaleur. 

On a un couple d’ex-taulards, surnommé Bonnie&Clyde, enfin réunis après des années de prison, qui ne se quitte plus et adore raconter ses anciens exploits (le clou étant le vol du passage piéton de la célèbre photo des Beatles, sur Abbey Road, volé en parodiant des travaux, revendu à prix d’or à un fan). 

On a aussi un ancien catcheur qui n’a plus toute sa tête, une VRP qui vend des encyclopédies à domicile pour tenter de changer le monde, un ancien promoteur immobilier escroc-idéaliste, une femme qui ne pense et parle que par citations littéraires, y a aussi Vieux John, un retraité de l’usine, qui vit recroquevillé sur lui-même à lire le journal et chanter de temps en temps l’Internationale, et quelques autres personnages tout aussi croustillants. 

On va découvrir l’histoire et les petites aventures de ces treize apôtres qui vivent peinard sous la houlette de Jésus qui leur propose de bons petits plats, de la chaleur humaine, de la bière et la bonne musique de son juke-box.

Et puis débarque Jolène…

 Jolène est une jeune caissière qui galère depuis le décès de son père, peintre de la tour Eiffel (grande fierté de Jolène), et le remariage de sa mère. Jolène vit comme une oursonne dans sa chambre de bonne. 

Son supermarché n’est pas loin de la pension de Jésus et elle prend l’habitude en sortant du boulot de venir y boire une bière et s’offrir toujours le même morceau de Dolly Parton au juke-box.
Le jour où Jolène se fait virer parce qu’elle refuse de porter un badge à son nom tant que les cadres n’en portent pas non plus, elle vient habiter l’hôtel de Jésus. 

Mais celui-connaît des tensions depuis qu’il y a eu du rififi avec un employé du gaz impoli. 

Et puis les voisins commencent à se plaindre de ce « squat de hippies ». 

Jolène, si réservée et manquant de confiance, va se révéler une vraie défenseuse des opprimés, une véritable apache, l’idole des laissés-pour-compte.

J’ai adoré la première partie de ce roman, truculent de par les situations et interactions des personnages loufoques et touchants. Il leur arrive plein d’aventures cocasses et la communauté de l’hôtel va se souder encore plus pour former une vraie famille. 
Mais très vite, le monde extérieur devient complètement hostile et sans nuance, l’histoire se transforme en pugilat aviné, ce qui m’a beaucoup moins plu et m’a paru très long. 

Je ne retiendrai de ce roman que la poésie des personnages, la folie douce des situations qui m’ont bien amusée, l’ambiance folle et chaleureuse, la belle écriture et imagination de l’auteur, et toute son humanité. J’ai plutôt aimé.

Jacques Prévert en Cotentin, de Gérard Fusberti, 1989

29 dimanche Mai 2022

Posted by Roseleen in avis de lecture, book talk, chroniquelecture, jacques prévert, lecture, littérature française, normandie

≈ 5 Commentaires

​C’est un tout petit bouquin, paru aux Éditions La Dépêche de Cherbourg, en 1989. Une pépite qui n’est plus éditée, dénichée par hasard dans ma bouquinerie-salon de thé [au fondant au chocolat et thé fumé à tomber à la renverse et à te faire devenir addict aux pics de glycémie (le mémoranda à Caen)] normande préférée, il y a quelques mois lors d’un bien trop rare passage dans ma région.

44 pages, illustrées de quelques photos inédites du poète ou de ses trésors, comme cette photo d’Arletty dédicacée, « vive le lierre, en souvenir de Jacques…« , d’autres photos inédites de Jacques Prévert entouré de sa famille et de ses amis, dont faisait partie l’auteur, Gérard Fusberti. 
Gérard Fusberti a longtemps été antiquaire Place des Vosges à Paris. Mais il a commencé humblement, dans un ancien hôtel-restaurant dans cet endroit perdu du Cotentin, cher à mon coeur, Goury, dans la Hague. Prévert y avait séjourné dans les années 30, et adoré l’endroit. 
Dans les années 60, le voilà qui débarque à nouveau dans le Cotentin. En famille, il rejoint son frère Pierre, venu se reposer dans la Hague de son voyage en Chine pour le tournage de « les cerf-volants du bout du monde ». Vivent dans la Hague des amis du monde du ciné, les Rakz, premiers à avoir crée en France un studio de doublage, et Alexandre Trauner, le décorateur de cinéma,  le grand ami de Jacques Prévert, enterré près de lui dans la Hague, dans ce tout petit cimetière, à deux pas de la maison du poète, je leur rends visite chaque fois que je vais faire un tour à la maison de Prévert, si simple, si calme, si belle.

Mais quand en 1966 Jacques Prévert débarque à nouveau à Goury avec sa femme Janine et sa fille Minette, il ne sait pas que le lieu n’est plus un hôtel mais un magasin d’antiquités. 
Qu’à celà ne tienne, les chambres sont là et Gérard Fusberti accueille avec joie le grand homme et les siens, hop, à la bonne franquette.

Une grande amitié va naître entre Gérard et Jacques Prévert, qui durera jusqu’au décès du poète, en 1977. 
Dans ce livre, Gérard Fusberti raconte son ami, qu’il fréquenta ardemment puisque Jacques Prévert acheta une petite maison juste à côté, où il mena une vie simple jusqu’à sa mort. On découvre le caractère du poète, son oeil observateur terrible, son humour noir mordant, son tempérament fougueux mais réservé. 
On se régale des souvenirs confiés par le poète à Gérard, on y croise Lacan, Marcel Carné, Arletty, Marlène Dietrich, François Mauriac et Aragon, Calder, Miro et Picasso, ami intime, Gabin, ami de picole, Dali, qu’il détestait et dont il écrira sur le livre d’or d’une de ses expos : « Si tous les cons étaient dans la malle, Salvador Dali ne serait pas assis sur le couvercle ! » 🤣
Gérard Fusberti aimait tellement Jacques Prévert qu’il a continué à entretenir et développer son jardin après sa mort, car il savait à quel point son ami aimait son jardin.  
En 1989,  avec l’accord de Janine, sa veuve, qui vit toujours à l’époque dans la petite maison en pierre dans ce bel hameau perdu, il l’a ouvert au public. On découvre d’ailleurs dans ce livre Janine, sacrée femme, ex-danseuse classique gravement blessée, qui a dû renoncer jeune à sa carrière de danseuse, quittant la zone libre et son mari durant la guerre pour remonter à Paris et servir la résistance.
Chaque ami du poète a planté un arbre ou une plante dans ce jardin, en hommage au poète décédé. A l’occasion de cette ouverture du jardin au public, Gérard Fusberti a écrit ce petit livre qui raconte son ami. Il nous en dresse un portrait inédit, drôle et intime, nous projette dans des années truffées de bonheur, de joie, d’insouciance et de créa, les années 60 et 70, c’est un régal de nostalgie de s’y plonger, pour moi d’autant plus que ce sont là mes racines…quelle émotion de me dire que mes grands-parents, mes parents, peut-être moi, enfant, ont croisé ceux-là, en goguette au port de Goury, à la terrasse d’un café dans la Hague, en balade dans les dunes de Biville, en pêchant la crevette, en rando sur le sentier des douaniers…tous ces lieux où je fonce, où j’ai besoin d’aller dès que je vais en Normandie et où je rêve de pouvoir vivre un jour.
44 pages magiques qui m’ont fait marcher dans les chemins de mon enfance et dans la vie de mes aïeux qui eux aussi s’étaient installés là-bas pour un dernier tiers de vie, précieux petit livre qui jamais ne quittera ma bibliothèque.
Si vous passez un jour dans ce bout du monde du Cotentin, ne manquez pas de visiter la petite maison de Jacques Prévert et son merveilleux jardin entretenu par son ami, Gérard Fusberti. Cette marque d’amitié est une des plus belles qui soit…
Maison et Jardins de Jacques Prévert, 50440 Saint-Germain-des-Vaux
Jacques, Janine, Minette.

 » Mamie Luger « , de Benoît Philippon

26 samedi Fév 2022

Posted by Roseleen in book talk, chroniquelecture, lecture, roman

≈ 6 Commentaires

6h du matin. Berthe, 102 ans, dézingue son voisin à coups de carabine avant d’aller terminer sa camomille, peinarde.

8h. L’inspecteur Ventura commence l’interrogatoire et la garde-à-vue les plus hallucinants de sa carrière.

Berthe, la vieille dame auvergnate, avec son franc-parler et ses répliques acerbes, va lui raconter toute sa vie pas facile et s’avérer être une sacrée tueuse qui cache plusieurs cadavres d’hommes enterrés dans sa cave.

L’auteur joue sur deux registres, le thriller et la comédie, j’ai mis un peu de temps à le comprendre et quand j’ai pigé, j’ai su que çà n’allait pas prendre chez moi qui suis très « monoregistre ».
Le ton gouailleur et les répliques percutantes de la vieille dame m’ont amusés au début puis très vite lassée. Les allusions sexuelles et scènes de fesse sont nombreuses, j’ai trouvé çà limite vulgaire. La violence est récurrente.

La vie abracadabrante de Berthe, ses nombreux malheurs avec les hommes, servant à valoriser une thématique très binaire de la femme bafouée / l’homme forcément dominateur, méchant ou lâche, m’ont franchement énervés.

Bref je n’ai absolument pas accroché  au ton de ce roman à grand succès ni à cette histoire de grand-mère rebelle et tueuse qui n’a vécu que pour ses sens  a passé sa vie à reproduire les mêmes erreurs.

Après avoir refermé la dernière page, je suis allée lire les critiques, le plus souvent très élogieuses. Çà parle de mise en avant de la « cause féministe ». Je suis loin d’être d’accord ou alors la conception du féminisme est devenue bien simpliste.

Bref moi qui voulais me détendre avec ce bouquin, çà a fait l’effet inverse !🤣

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