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Roseleen

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Archives de Catégorie: roman

 » Mamie Luger « , de Benoît Philippon

26 samedi Fév 2022

Posted by Roseleen in book talk, chroniquelecture, lecture, roman

≈ 6 Commentaires

6h du matin. Berthe, 102 ans, dézingue son voisin à coups de carabine avant d’aller terminer sa camomille, peinarde.

8h. L’inspecteur Ventura commence l’interrogatoire et la garde-à-vue les plus hallucinants de sa carrière.

Berthe, la vieille dame auvergnate, avec son franc-parler et ses répliques acerbes, va lui raconter toute sa vie pas facile et s’avérer être une sacrée tueuse qui cache plusieurs cadavres d’hommes enterrés dans sa cave.

L’auteur joue sur deux registres, le thriller et la comédie, j’ai mis un peu de temps à le comprendre et quand j’ai pigé, j’ai su que çà n’allait pas prendre chez moi qui suis très « monoregistre ».
Le ton gouailleur et les répliques percutantes de la vieille dame m’ont amusés au début puis très vite lassée. Les allusions sexuelles et scènes de fesse sont nombreuses, j’ai trouvé çà limite vulgaire. La violence est récurrente.

La vie abracadabrante de Berthe, ses nombreux malheurs avec les hommes, servant à valoriser une thématique très binaire de la femme bafouée / l’homme forcément dominateur, méchant ou lâche, m’ont franchement énervés.

Bref je n’ai absolument pas accroché  au ton de ce roman à grand succès ni à cette histoire de grand-mère rebelle et tueuse qui n’a vécu que pour ses sens  a passé sa vie à reproduire les mêmes erreurs.

Après avoir refermé la dernière page, je suis allée lire les critiques, le plus souvent très élogieuses. Çà parle de mise en avant de la « cause féministe ». Je suis loin d’être d’accord ou alors la conception du féminisme est devenue bien simpliste.

Bref moi qui voulais me détendre avec ce bouquin, çà a fait l’effet inverse !🤣

Modern lovers

09 mercredi Déc 2020

Posted by Roseleen in lecture, roman

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J’avais trouvé ce roman il y a quelques mois dans mon super Emmaüs qui a un énorme rayon librairie où en prenant mon temps, je dégote toujours des pépites sans me ruiner et reviens chargée comme un bourricot.

Ce roman m’a fait passer quelques heures de lecture bien agréables le mois dernier et éteindre ma lampe de chevet souvent bien trop tard.

Il s’agit d’une chronique vive et espiègle qui nous transporte à Brooklyn,  dans la vie d’un petit groupe d’amis bobos quarantenaires qui s’interrogent en profondeur sur leur vie, leur couple.

Elizabeth et Andrews se connaissent depuis l’université. Musiciens, ils ont connu il y a longtemps un petit succès avec leur groupe de rock, mais sont désormais rangés. Elizabeth est devenue agent immobilier, ses affaires marchent bien.  Andrews quant à lui songe à une enième reconversion. En attendant de trouver sa voie, il pratique le yoga, découvre les jus de légumes et les massages dans un centre qui vient d’ouvrir dans le quartier, dans une maison désaffectée. Il est fasciné par son jeune directeur zen aux dents longues. Elizabeth et Andrews sont tout fiers de leur ado prodige, Harry, qui pourtant vient de rater ses examens d’entrée à l’université. 

Zoé est la meilleure amie d’Elizabeth. Elle faisait partie de groupe de musique. Zoé est mariée à Jane et les deux femmes tiennent un resto tendance. Elles élèvent Ruby, leur explosive ado aux cheveux bleus. Le couple est en crise, les deux femmes songent à se séparer.
Cet été là, Ruby et Harry vont en faire voir de toutes les couleurs à leurs parents. Et puis  voilà que débarque une agent artistique prestigieuse, fort occupée, toujours entre deux avions ou limousines, qui demande avec insistance des droits sur une chanson pour un film sur la chanteuse de leur ancien groupe, décédée jeune et devenue icône. Tout ceci va remuer le passé, chambouler les amitiés, réinterroger les couples, révéler bien des petits secrets.
Plume fine, pétillante, décapante, on rit beaucoup et refléchit pas mal également, j’ai vraiment passé un bon moment avec ces personnages simples, réalistes, auxquels on peut facilement s’identifier. Tout s’enchaîne, on ne s’ennuie jamais.

J’avais peur d’un roman un peu léger style vaudeville pur, mais c’est un beau texte sur les tourments de la quarantaine, les doutes de l’adolescence, sur l’amour et l’amitié, sur les passions enfouies, un vrai petit bonbon qui mêle réflexion, nostalgie et rigolade, c’est assez rare de trouver tout celà à la fois dans un roman. 
J’ai beaucoup apprécié également la diversité des personnages, couleur de peau, orientation sexuelle, morphologie, le tout sans fiorirure de façon très naturelle, ce qui en fait vraiment un roman ancré dans la vraie vie.

« Fin de ronde » de Stephen King

22 samedi Août 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, littérature américaine, livre, passion lecture, roman, stephen king, suspens, thriller

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[attention aux spoils si vous n’avez pas lu et que vous comptez lire les tomes 1 et 2, « Mr Mercedes » et « carnets noirs » ]

« Fin de ronde » est le dernier tome de la trilogie « Mr Mercedes » de Stephen King. Nous voilà 5 ans après le massacre perpétré par l’affreux Brady au volant d’une Mercedes. On y retrouve Bill et Holy qui tiennent désormais une agence de détectives privés.

Dans le tome 2, « carnets noirs », Brady, ce désaxé ultra déterminé dans le massacre de masse, avait voulu remettre çà sur une autre modalité, auprès d’une foule d’adolescentes en délire. Brady finissait le cerveau fracassé, mode légume, dans un service spécialisé dont il ne pourrait jamais ressortir. Paf. Bien joué Holy.
Seulement voilà. À la fin de ce tome 2, King nous laissait entendre que Brady développait des pouvoirs télékinésiques du fond de son lit d’hôpital, laissant à penser que l’horrible  Brady n’était peut-être pas si hors d’état de nuire que çà…

J’avais adoré les 2 premiers tomes car il s’agissait d’enquêtes policières ultra palpitantes et originales, sans une once de surnaturel. Sous la plume kingesque que j’adore, c’était que du bonheur. 

À la fin du tome 2 et cette hypothèse de certains pouvoirs surnaturels chez Brady, je redoutais fortement que King nous embarque à fond là-dedans dans le tome 3, moi qui n’aime pas trop (du tout) çà. 

Bingo. Il y va à fond. Çà ne m’a pas du tout accrochée. Pas mon truc. Me suis bien ennuyée du coup, niveau histoire. Mais j’ai été heureuse de retrouver Bill, l’ancien flic inflexible et humaniste et l’étrange et génialissime Holy, ainsi que tous les autres personnages. Et bien sûr l’écriture de King, son humour, sa vision si pertinente du monde et de l’humain, çà c’était vraiment un gros plaisir. 
Mais selon moi, c’était un tome de trop. King a sans doute voulu nous faire retrouver les personnages (il a raison, ils sont géniaux) et finir sur une lutte à mort Bill/Brady (çà se comprend, c’est mi-achevé à ce niveau dans le tome 2). Il n’avait pas d’autre choix pour celà que d’inclure du paranormal de ce dernier tome. Et puis il adore çà, le King, c’est son fond de commerce après tout, le surnaturel. Une petite touche ne m’aurait pas déplu mais là, ça va vraiment bien trop loin à mon goût. Ceci-dit, pour les amateurs de surnaturel ou paranormal, je suis sûre que çà plaira.

La petite Fadette

08 mercredi Juil 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, livre, partage, passion lecture, roman

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J’ai acheté cette vieille édition de « La petite Fadette », ce week-end sur une brocante parisienne.

Parce que je trouve la couv’ sublime, emplie de poésie, et que je ressens un fort besoin de changer d’air et de siècle, ces temps-ci.

Sitôt dans la besace, sitôt lu. Ou plutôt relu. Je viens de passer quatre chouettes soirées (nuits…) avec les jumeaux Landry et Sylvinet, ainsi que  la soit-disant vilaine Fadette que tout le monde critique parce qu’elle ne se balade en haillons, que sa mère a quitté sa famille pour un autre homme et que sa grand-mère, qui les élève,  elle et son frère handicapé, est une sorcière, alors sans doute elle aussi. 

Sylvinet la déteste, Landry à l’occasion d’un service qu’elle lui rend, va découvrir une personne d’une richesse de coeur, d’une humilité et d’une intelligence rares. La relation fusionnelle entre les deux bessons (jumeaux) va être chamboulée.

C’est magnifique, un tendre et truculent tableau de la vie paysanne dans le Berry au IXXè siècle, une analyse très riche de l’humain et de la société. 
J’aime la plume dense, pertinente et désuète de Georges Sand, dont l’usage des termes patois donne au récit un charme fou. 

« La Petite Fadette » est un magnifique roman sur les préjugés, qui nous rappelle que la richesse est sous nos yeux, suffit de bien regarder et savoir ne pas se faire parasiter par les pensées d’autrui, voire par les siennes. 

Les dames de Kimoto

20 samedi Juin 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, japon, lecture, littérature japonaise, livre, partage, passion lecture, point lecture, roman

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J’ai passé une fabuleuse semaine auprès de ces dames de Kimoto.  Ce samedi soir, je les quitte à regret.

Dans ce roman, paru en 1959 au Japon, on suit trois générations de femmes : la belle Hana, instruite, élevée dans le plus pur respect des traditions et très attachée à celles-ci, que l’on croit soumise à son mari haut placé mais qui en fait dirige tout ; Fumio, sa fille aînée, rebelle, opposée aux traditions et superstitions, militante feministe, qui entretient avec sa mère un lien très compliqué mais fort ; Hanako, enfin, fille de Fumio, à la santé fragile, très proche de sa grand-mère, s’interrogeant sur le modernisme et les traditions, qui juste après la guerre devra travailler pour payer ses études.

Il y a bien sûr plein d’autres personnages passionnants. Je n’arrivais plus à lâcher les aventures de cette famille de notables de province dont le souci permanent de l’aïeule est de perpetrer le nom dans les plus pures traditions. 

Au-delà d’un superbe tableau sur la condition de la femme dans le Japon de la fin du XIX ème siècle, ce roman m’a appris plein de choses sur sur la société japonaise traditionnelle et les rites familiaux. J’ai adoré. La plume est délicate, les personnages profondément attachants, les réflexions résolument modernes, je comprends pourquoi l’auteure a pu être décrite comme « la Simone de Beauvoir » du Japon. 

Voilà. A présent, je meurs d’envie d’aller à Wakayama chercher la maison d’Hana, marcher le long du fleuve Ki, si cher à son coeur, manger des kakis de Kudoyama.

C’est malin. 

Changer le sens des rivières

06 samedi Juin 2020

Posted by Roseleen in lecture, littérature française, livre, passion lecture, roman, roman français

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Un titre très joli et une photo de couv’ splendide d’une ville qui m’est chère, hop j’avais acheté ce roman sans même en  lire le résumé sur la 4è de couverture.

Et je n’ai pas été déçue par ce petit roman de Murielle Magellan, romancière, dramaturge et scénariste pour des films et séries télé dont « les petits meurtres d’Agatha Christie ».

Marie a 20 ans. Elle est serveuse dans un bar tendance au Havre et heureuse de pouvoir s’assumer financièrement, louer son petit appartement, conduire sa propre voiture. Elle n’a pu faire d’études en raison d’un contexte familial compliqué mais est heureuse de sa vie. Les fins de mois sont très difficiles car elle doit payer une partie du salaire de l’aide à domicile qui gère son père atteint de troubles psychiatriques. Mais elle sait gérer son budget à l’euro près. 

Marie va tomber amoureuse d’un client, un étudiant, et s’attacher bien plus que lui ne s’attachera. Le jeune homme la rejettera, renvoyant à Marie à sa condition et à son manque de culture. Humiliée, Marie va commettre sous une impulsion un acte répréhensible. 

N’ayant pas de quoi payer sa dette à la société sans entrer dans l’endettement, Marie, désespérée, va se tourner vers le juge qui a suivi son dossier, qui est aussi un habitué du bar où elle travaille. Il vient régulièrement y boire une tisane l’après-midi. Marie va accepter un marché singulier avec cet homme d’âge mûr très mystérieux.

Ce roman est une très belle histoire sur le contournement du déterminisme social. L’auteure nous montre que l’on peut créer son destin malgré de grosses galères et des bases pas terribles si on reste  motivé, centré sur ses objectifs propres, une fois qu’on connait bien ses forces et ses faiblesses. C’est un roman plein d’espoir. 

Les deux  personnages principaux (Marie et le juge) sont vraiment beaux, ils révèlent leur histoire au fur et à mesure du récit, viennent mutuellement combler leurs failles, c’est très intéressant.

Un court roman de 235 pages lu d’une traite, que je recommande fortement. Par contre si vous le lisez, je vous conseille de ne pas lire la 4è de couv’ qui va vous spoiler la nature du contrat entre le juge et Marie, et vous priver d’un joli petit suspens. Les 4è de couv’ des livres sont de plus en plus « spoilantes », c’est très agaçant.

Sinon, j’ai terminé en bonne compagnie la lecture du dernier King sorti en France, je vous en parlerai.


Allez zou, j’ai mon bagage et tout plein de choses à préparer, j’espère trouver le temps de poster ce week-end quelques photos de Normandie mais je vais d’abord profiter à fond de ma famille  que je n’ai pas vue depuis Noël donc me couper de mon téléphone et du net qui de toutes façons ne passe pas bien dans mes lointaines contrées.
Bon week-end !

Bilan lecture : Stephen King et Hiromi Kawakami

19 mardi Mai 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, littérature japonaise, litterature américaine, livre, partage, passion lecture, roman, stephen king

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Un petit King comme je les adore. Pas de terreur ni épouvante, çà c’est pas mon truc, çà me fait ni chaud ni froid, mais une jolie histoire avec au centre un personnage que l’on voit grandir évoluer, s’affirmer. 

Beaucoup d’humour, répliques cinglantes, personnages secondaires qui décoiffent, très chouettes portraits humains. 

Et bien sûr, un petit mystère à résoudre, hein. C’est King…

Devin, 21 ans, se remet d’un chagrin d’amour en prenant un job d’été dans un vieux parc d’attraction près d’une petite ville côtière. Un mystère rôde en ce lieu puisqu’une jeune femme y a été assassinée quelques années auparavant, dans le train-fantôme, sans que son meurtrier soit arrêté. 

La légende court que le fantôme de cette femme rôde dans le parc. Curieux de nature, Devin va s’intéresser à cette histoire, vivre tout un tas d’aventures, entrer dans sa vie d’adulte, démontrer toute sa gentillesse et son humanité dans bien des situations.
Plume envoûtante et pertinente, suspens bien tenu tout du long, plongée dans le monde forain de notre (mon) enfance, et ses petites babioles fièrement ramenées à la maison, ce King sorti en 2014 en France est un petit bonbon délicieux avalé bien trop vite, j’y serais bien restée encore. 
Un roman paru en 2001 au Japon, où il fut un best-seller, paru en 2003 en France. Un petit bijou découvert grâce à Agnès, que je remercie 🤗.

Tsukiko, 37 ans, célibataire, très solitaire, croise par hasard son ancien professeur de japonais, dans l’izakaya (bar à sake) où elle a l’habitude de boire un verre le soir après son travail. Son ancien professeur est veuf, c’est un vieux monsieur aux habitudes traditionnelles, un brin loufoque. 

Les deux personnages vont se rencontrer régulièrement, souvent par hasard,  se découvrir, se remémorer chacun leur passé, tisser une relation profonde et inédite, tout en savourant saké chaud ou froid, souvent suivi de bières, dans l’izakaya dont le patron devient un ami. 

Ils s’aventureront dans la nature (magnifique chapître sur la cueillette des champignons), au marché, au musée, se rendront ensemble à la fête de leur ancienne école où chacun fera une rencontre qui les éloignera l’un de l’autre quelques temps.

Chaque chapître nous livre un de leurs moments ensemble. On s’émerveille avec eux de la nature, d’une oeuvre d’art, d’une étoile, de petits poussins, de plats typiques savoureux, tout en prenant plaisir à découvrir l’histoire de chacun, les failles que chacun vient combler. 

Le temps s’arrête le temps du roman, d’ailleurs on ne sait pas très bien à quelle époque on est, il ne se passe pas grand chose à part la vie, fascinante et magique, et la plongée dans cette relation si singulière. 

C’est une histoire pleine de charme, une ôde à la douceur et à la simplicité de la vie. 

C’était ma première rencontre avec l’auteure japonaise Hiromi Kawakami, il me tarde de lire ses autres titres, que je me suis déjà procurés.



Bilan lecture : Jussi Adler Olsen, Nathalie Rheims et Franck Bouysse

06 mercredi Mai 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, book, book talk, lecture, livre, partage, passion lecture, point lecture, roman

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Pas mal de retard dans mes chroniques lecture, zou,  v’là 3 livres d’un coup.

7ème tome des aventures du Département V de la Police de Copenhague, qui déterre les vieilles enquêtes non résolues, un service constitué d’une l’équipe bigarrée très attachante, c’était bien sympa de retrouver Carl, Asssad et Rose (bien que bien très morcelée,  pauvre Rose…). 

Cette fois-ci, de jeunes bimbos en recherche de gloire et d’argent, assistées socialement, sont tuées dans les rues de Copenhague, percutées par des voitures. Une vieille femme au passé pas très clair est retrouvée assassinée dans un parc, de la même manière qu’une jeune professeur il y a plusieurs années. Le Département V va tenter d’y voir clair tout çà, tout en faisant tout pour aider Rose qui a complètement pété un plomb.

C’était bon de retrouver la plume de Jussi Adler-Olden, son humour implacable, son regard sur la société, ses personnages décapants, les personnages secondaires. L’intrigue est bien ficelée, j’ai aimé cette lecture même si j’y ai trouvé pas mal de longueurs dans la seconde partie, çà m’a un peu lassée, perdue, j’en voyais plus la fin. 500 pages au lieu de 750 auraient amplement suffit. Ceci-dit, çà reste une très bonne lecture. 

Dans ce récit, son vingtième livre je crois,  Nathalie Rheims nous livre son aventure avec un vilain gêne qui coupe la vie des femmes de sa famille en entraînant la mort prématurée de leurs reins.

Elle raconte son déni total pendant une grande partie de sa vie, son refus de voir les premiers signes, puis le drame, l’arrivée en urgence à l’hôpital, directement en réanimation.
Mêlant le récit de son dur combat contre la maladie, elle nous dresse les portraits de ses aïeulles atteintes et nous explique la force qu’elles lui ont offert pour ne pas se résigner à la mort, si tentante face à la douleur. Elle finit par accepter péniblement les  thérapeutiques lourdes et contraignantes (la dyalise) puis trouvera espoir d’échapper au destin de ses aïeulles lorsqu’on lui parlera de greffe. 

Elle raconte le long processus de la greffe, les examens, l’attente, la beauté du geste de son compagnon,  qui lui offre un rein, la joie mêlée de culpabilité d’accepter de vivre avec l’organe d’autrui. 

Nathalie Rheims nous rappelle que la vie peut basculer à tout moment et que le vrai bonheur réside vraiment dans les petites joies et instants de bonheur de chaque journée, car c’est ce qu’elle vit désormais.

Un récit intime fort, passionnant, qui m’a totalement happée, je n’arrivais plus à lâcher le livre, j’étais  comme scotchée à l’auteure, c’était bien plus que de l’empathie, je ne trouve pas de mot, c’est très étrange. Sans doute aussi parce que sa manière d’écrire et son univers personnel m’ont beaucoup touchée.

C’est un très beau texte au final centré sur la vie, doublé d’un bel hommage que aux équipes médicales, depuis le brancardier jusqu’au grand professeur.

Bon, j’en parle tout de même, mais grosse déception pour ce roman.
Nous voilà en Corrèze, dans un minuscule hameau paumé, où vit un vieux couple, lui perd la vue, elle la boule. Leur neveu, la quarantaine, vit également au hameau, ainsi qu’un homme assez mystérieux d’une soixantaine d’années, ex-cheminot boxeur, qui a racheté la dernière ferme du hameau. 

Débarque Cory, nièce du vieux couple, venue se réfugier dans ce lieu paumé pour fuir un mari violent. Et pour finir, il semble qu’un tireur embusqué dans les bois se balade autour du hameau, laissant des crânes d’animaux plantés sur des piquets après ses gueuletons au feu de camp. Voilà pour le décor. 

On découvre les histoires et secrets de chacun, on regarde évoluer ce petit monde, c’est sympa même si un peu lent. Çà se finira en carnage. 

J’aurais je pense beaucoup plus apprécié ce thriller rural sans cette écriture très complexe, alambiquée, bourrée de métaphores sur la nature avec usage incessant d’un vocabulaire compliqué souvent inconnu. Çà m’a laissé un goût d »écriture forcée pour marquer un style », çà m’a profondément agacée, fait passer à côté de la magie des lieux et de l’ambiance, coupé mon imaginaire, j’avais hâte d’en finir, j’ai zappé quelques passages descriptifs. Heureusement que ce roman est très court, sinon je l’aurais abandonné.

J’ai été vraiment très très étonnée par ce style d’écriture, n’ayant pas du tout ressenti celà à la lecture des autres romans de Franck Bouysse, que j’avais beaucoup appréciés.

Voilà pour ce bilan lecture, suite au prochain numéro !😊

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La papeterie Tsubaki

15 mercredi Avr 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, évasion, book, book talk, lecture, littérature japonaise, livre, partage, passion lecture, photo, point lecture, roman, souvenirs, temple, vacances, voyage

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Un très joli petit roman japonais lu la semaine dernière.

Hatoko, 25 ans, a beaucoup voyagé. Elle revient s’installer au Japon, à Kamakura, pour reprendre la papeterie de sa grand-mère récemment décédée. 

Formée depuis son plus jeune âge  à la calligraphie par sa grand-mère qui l’a élevée, Hatoko a longtemps rejeté ce métier mais a décidé de reprendre le flambeau d’écrivain public. 

Dans sa petite boutique en bas de la vieille maison traditionnelle en bois de sa grand-mère, elle vend du matériel de papeterie et rédige des lettres pour des clients embarassés. 

Elle reçoit ses clients en leur offrant siège et boisson pour bien entendre leur demande spécifique. Puis, après leur départ, choisissant soigneusement papier, encre, type de calligraphie, style de langage, enveloppe, timbre pour chaque situation, elle rédige de magnifiques lettres de refus, résolution de conflits ou annonces délicates, avec beaucoup de malice et d’intelligence.

Hatoko, partie depuis 15 ans de Kamakura, ne connait plus personne dans la ville. Elle devient vite très amie avec sa vieille voisine et peu à peu va développer des liens avec des personnages hauts-en-couleur de son quartier.

Écriture limpide, plongée dans le Japon contemporain traditionnel, théière en fonte, bento, tatami et bois qui craque, bons petits plats dans les gargottes, balades dans les multiples temples de la ville et les collines environnantes, ce texte est un pur régal.

J’ai lu ce très joli livre avec énormément de nostalgie, ayant  beaucoup apprécié visiter Kamakura, cette  ville traditionnelle en bord de mer située à 1h30 environ de Tokyo, avec ses si nombreux temples et sanctuaires à visiter. J’ai même versé deux/trois larmichettes lorsque l’auteure évoque un café bien précis où on avait fait une pause avec le husband et l’ado.

Du coup, prise de nostalgie, j’ai regardé mes photos de cette excursion à Kamakura lors de notre dernier voyage au Japon.

Le Bouddah géant à l’entrée du temple bouddhiste Kōtoku-in, en bronze, 13 m de haut, deuxième plus grand du Japon, le premier se trouvant à Nara.

L’escalier menant à un magnifique sanctuaire shinto situé dans la forêt, je n’arrive pas à retrouver son nom, dédié aux écureuils 🐿

Une des spécialité sucrée de la ville 😋.

En espérant vous avoir permis de vous évader  un petit peu en images et en mots…à bientôt !

Miss Islande

11 samedi Avr 2020

Posted by Roseleen in avis de lecture, évasion, book, book talk, islande, lecture, livre, passion lecture, point lecture, roman, roman contemporain, zulma

≈ 11 Commentaires

Une petite évasion en Islande, ça vous dit ? Grâce à ce livre j’y ai passé quelques heures bien agréables la semaine dernière.

Islande, donc, 1963. Hekla, 21 ans, quitte la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavic, avec ses gros manuscrits au fond de sa petite valise. Passionnée d’écriture et de lecture, elle a toujours voulu être écrivain et veut s’installer à la capitale pour se lancer. 

Elle y rejoint sa meilleure amie, qui elle aussi aime écrire mais y a renoncé depuis son mariage et l’arrivée d’un bébé. Hekla trouve un job de serveuse et passe son temps libre à écrire. Elle loge chez son meilleur ami, souvent absent car pêcheur, un jeune homme homosexuel qui s’affirme mais est rejeté et ne pense qu’à fuir son pays. 

Ce roman est une très jolie histoire qui nous raconte l’entrée dans la vie adulte de trois personnes lumineuses, intelligentes et créatives, qui composent avec leurs conditions et leurs rêves. Au travers de ces trois destins, l’auteure traite très finement de l’amour, de la quête de liberté, de la créativité et  de l’affirmation de soi. Quatre thèmes que j’aime trouver dans mes lectures. J’étais comblée.

C’était vraiment très intéressant de se plonger dans les années 60 en Islande, la présence militaire américaine, le développement de l’urbanisation, le monde underground très fermé (et macho) des poètes, la vie dure des campagnes, dans les terres volcaniques rêches.

J’ai aimé retrouver la plume fine et légère de l’auteure (j’ai déjà lu d’elle « Rosa Candida » et « l’Exception », deux très beaux romans). Auđur Ava Ólafsdóttir explore en profondeur et avec beaucoup de justesse l’âme humaine, avec toujours une petite touche de drôlerie.

J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à m’immerger dans ce pays si beau, brut et magique, un pays très cher à mon coeur.

Et puis comme toujours avec les éditions  Zulma (dont je suis fan depuis la lecture il y a quelques années de l’auteure iranienne Zoyâ Pirzâd, si vous connaissez pas, foncez yeux fermés, un délice), la couverture est superbe, les livres de Zulma sont les chouchous de ma bibliothèque.

 

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