« Fuji, pays de neige », c’est une très belle exposition d’estampes japonaises en ce moment au musée Guimet à Paris.
Çà m’a rappelé notre séjour à Kawaguchiko, cette petite ville au pied du Mont, en octobre 2018.
Plusieurs fois lors des balades dans la ville et autour de l’énorme lac, j’avais failli me casser la binette parce que je regardais le mont plutôt que mes pieds. La joie suprême avait été de prendre le bus nous emenant sur le mont, un de mes rêves, jusqu’à la deuxième station (à l’automne, les stations plus hautes ferment), et de faire une petite rando dessus. Çà caillait malgré le grand soleil ! Heureusement on avait pris gants, écharpes, bonnets en prévision de cette excursion, Saint-Graal de notre voyage, et puis il y avait des petites auberges qui proposaient du thé et des pâtisseries traditionnelles chaudes.
Dans le bus pour monter, j’étais assise à côté d’un très vieux monsieur japonais qui était beaucoup dans l’échange, il parlait un petit peu l’anglais, ouf. Il avait fait le long voyage depuis son île de Kyūshū, tout au sud, car il avait jamais vu le Fuji de sa vie et il voulait avoir marché dessus avant de mourir. Malheureusement, il avait dû venir seul, sa femme étant en trop mauvaise santé pour se déplacer. Alors il faisait plein de photos pour elle et prenait de nombreuses notes. Il nous avait pris en photos pour montrer à sa femme ses amis français. Il avait toujours rêvé de voir la France et Paris mais n’avait pas réussi à aller au-delà de sa peur de l’avion. Il avait une sacrée connaissance de Paris, çà m’avait épatée. J’espère qu’il va bien. Il avait pris mon adresse, je regrette de ne pas avoir pris la sienne pour lui envoyer une petite carte de Paris.